l'essentiel Les prix du carburant à la pompe ont tous dépassé les 2 euros le litre cette semaine. Entre le prix du pétrole brut, les marges et les taxes, qui bénéficient de la flambée des prix ? La Dépêche vous répond. 2,30 € voire 2,40 € le litre de gasoil les prix du carburant ont atteint, cette semaine, des niveaux jamais connus. Alors que des stations-service vendaient encore le litre d'essence à moins de 2 € le lundi 4 mars, les prix à la pompe ont subi une violente augmentation dans la semaine. Les prix des carburants sont en hausse continue depuis un an. Cette tendance a été fortement accentuée par la guerre en Ukraine. La Russie est en effet le second producteur mondial de pétrole et en France un quart du gasoil vient de Russie. À qui a profité cette soudaine hausse des prix du carburant ? Pour répondre à cette question, prenons l'exemple du dernier relevé officiel de prix de l'Union française des industries pétrolières, en date du lundi 7 mars. Le litre de gazole était à 1,88 € et le litre de sans-plomb 95 à 1,89 €. La décomposition des prix reste valable pour les prix actuels. L'État, le grand gagnant Comme on peut s'en douter, la plus grande partie du prix payé pour un litre d'essence revient à l'Etat. Il comprend la TVA, la TICPE ex-TIPP, taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques et la TVA sur la TICPE. Toutes ces taxes représentent 49 % du prix du litre de gazole et 53 % du litre de sans-plomb 95. Une faible part revient à la région elle représente 2,2 % de la part que représente la TICPE. Ainsi, sur un litre de gazole à 1,88 €, 0,013 € revient à la région Occitanie. Sur un litre de sans-plomb 95, la région perçoit 0,015 €. Le second poste qui compose un litre de carburant est le prix du pétrole en lui-même. Dans notre exemple, il représente 41 % d'un litre de gasoil et 36 % d'un litre de sans-plomb 95. Vient ensuite le coût de la distribution pour acheminer le pétrole de la raffinerie à la station-service. Pas de jackpot pour les stations Et les stations-service dans tout ça, combien perçoivent-elles sur un litre de carburant ? Vraiment pas grand-chose à en croire l'UFIP, l'union française des industries pétrolières "Les marges de distribution permettent de couvrir la logistique, la distribution, les stations-service... et là-dessus, les distributeurs touchent un centime par litre. Tout le reste sert à couvrir les coûts de production, les coûts de revient et les frais variables." Selon l'UFIP, les distributeurs ont peu de marges de manœuvre pour faire baisser les prix "La France représente 1 % de la consommation mondiale de pétrole, les distributeurs français n'ont donc pas de marge de manœuvre sur le brut, et pas beaucoup plus sur les coûts de distribution." Difficile, selon eux, de ne pas répercuter la hausse des cours sur les automobilistes.
Lastation Leclerc Wattrelos est située à C.C. Espace Carnot - Rue Carnot - Station rue de Stalingrad - D660=N450 59150 Wattrelos. Elle vend du pétrole / CLAMC à la pompe (pétrole lampant), des bouteilles de gaz. Elle propose des services de boutique / restauration (supermarché ouvert en semaine de 8 h 30 à 20 h 00, 20h30 vendredi et samedi, dimanche 1211 mars 2022 à 12h26 par Iris Mazzacurati Michel-Édouard Leclerc, PDG du groupe E. Leclerc, deuxième acheteur de carburant en France, annoncé vendredi sur BFM TV une forte baisse du prix du gazole et de l’essence dans les prochains jours. Comment est-ce possible ? On vous explique."Moins 35 centimes d’euros sur le gazole et entre 8 à 10 centimes sur le super 95", avec plus ou moins d’écart d’une région à l’autre. Michel-Édouard Leclerc a annoncé la bonne nouvelle tout en avouant "C’est un marché fou, je ne le comprends pas." "Le marché du pétrole brut reperd depuis deux jours l’euro remonte par rapport au dollar, donc je vous annonce, je ne suis pas un vrai prophète, c’est juste que les tarifs qu’on va facturer aux stations-service sont mécaniques, a-t-il expliqué ... Il y aura une baisse ce week-end, et en tout cas effective dans les stations-service à partir de lundi". Une baisse des carburants ? Comment est-ce possible ? Cette baisse est en fait un résultat mécanique Outre les hausses du prix du pétrole brut, répercutées à la pompe une dizaine de jours plus tard, les distributeurs prennent aussi en compte le Platts une base d’informations "fiables, neutres et indépendantes" pour fixer le prix du carburant dans leurs stations. Lorsque le pétrole est à la hausse, comme c’est le cas ces dernières semaines, les acheteurs s’inspirent du Platts pour en acheter un maximum avant qu’il n’augmente encore. Or, cet afflux de demande a pour effet immédiat et mécanique de faire grimper les prix, répercutés ensuite à la pompe plus vite qu’il ne faut de temps pour transporter physiquement le pétrole. C’est donc la panique et la précipitation qui explique l’envolée de ces derniers jours, alors qu’il n'y a en réalité, aucun problème d’approvisionnement "Il y a du stock, il n’y a pas moins de pétrole aujourd’hui, même les Russes vendent encore du gazole, explique Michel-Edouard Leclerc. Il n’y avait pas de raison objective que ça flambe, les marchés spéculent", qui ajoute que cette baisse du prix pourrait n’être que provisoire. Enfin, pensez tout de même à comparer les prix, exhorte Michel-Édouard Leclerc "Un distributeur qui n’est pas cher va vendre plus et va devoir renouveler ses stocks plus rapidement à un prix plus cher. Et quelques fois, il va être plus cher pendant quelques heures que celui qui a des prix habituellement plus élevés."Actu
Ona constaté que quand le baril est à 60 euros, le prix est à la pompe est à environ 1.18 euros (le moins cher) (il y a un mois) Aujourd'hui 45 euros le baril, c'est moins 25 %.Sur les rayons des commerces, à la pompe à essence ou dans les têtes, la hausse des prix est partout cet été. La faute d’abord au Covid puis à la guerre en Ukraine, et la canicule n’a rien arrangé. Une loi a été votée début août pour aider les Français et les collectivités locales qui s’appauvrissent. Suffira-t-elle à garantir le pouvoir d’achat ? Un poil vexé, Christian quitte le marché du Madrillet d’un pas pressé. Il vient d’essayer de marchander des abricots pour faire de la confiture. Il est 13h mercredi 10 août, les commerçants remballent, c’est normalement l’heure des bonnes affaires. Cinq euros les 3,5 kg d’abricots ? Trop cher pour Christian. Je les voulais à un euro le kilo. Un pot de confiture c’est 1,80 euro, je ne peux pas les payer trop cher pour que ce soit rentable. L’an dernier, le vendeur me les aurait fait à un euro le kilo. C’est sûr ». Pas de pot il s’en est passé des choses depuis l’été 2021. Et elles semblent se résumer en un seul mot inflation. Partout, les prix se sont envolés et tout le monde est d’accord là-dessus. Il suffit de demander Avez-vous constaté une hausse des prix ? » Réponse de Kadidja Berraou, 42 ans, Stéphanaise et mère de deux enfants, venue faire ses courses au marché du Madrillet Ah bah oui ! On l’a beaucoup ressenti. Entre l’essence, les fruits et les légumes, c’est devenu très très cher ! ». Même question à Claudine Vaillant, retraitée vivant à Oissel qui, elle, achète ses légumes aux Serres stéphanaises. Même réponse Ah bah oui ! On fait attention. Avant on se faisait un petit plaisir, maintenant on va à l’essentiel. » Même Michel Chabois, également client des Serres stéphanaises, qui confie avoir moins de problèmes de porte-monnaie que d’autres Moi honnêtement je ne suis pas trop regardant sur les prix, mais c’est clair que ça a bougé. Je regarde un peu plus ce que j’achète. » Magasins discount une fausse bonne idée ? Pour faire leurs courses, nombreux sont celles et ceux qui privilégient désormais les magasins discount comme Aldi ou Lidl, ou les magasins dits de hard-discount » comme Action et Marc est content. Autant d’enseignes, toutes présentes à Saint-Étienne-du-Rouvray, qui vendent de tout, à des prix extrêmement bas. Mais comment bradent-elles leurs prix ? Ce sont des grossistes , explique le gérant d’un commerce d’alimentation générale du bas de la ville. Ils achètent en très grande quantité, ils réduisent le nombre d’intermédiaires. Le hard discount vise les fins de stocks, les invendus, les produits dont la date de péremption est quasi-atteinte. » Résultat en rayons des produits qui ne se gardent pas et qui poussent à l’achat de produit transformés plutôt qu’à cuisiner du frais, ce qui a un impact sur la santé. Plus encore les magasins discount font aussi plus de roulements de stocks et génèrent donc plus de camions sur les routes, donc plus de pollution… Moins cher, mais plus loin Devant l’évidence, tout le monde y va de sa solution. Pour Michel, c’est assez simple Les petits plaisirs, si je vois que ça a trop augmenté, je les fais plutôt tous les quinze jours que toutes les semaines.» Christine Mirail, 63 ans, est venue du Grand-Quevilly pour faire ses courses au marché du Madrillet parce que c’est très vivant ». Sa solution consommer moins » et opter pour de la viande blanche plutôt que de la viande rouge, parce que c’est moins cher ». Sur le marché du Madrillet comme dans les magasins, les Stéphanaises et Stéphanais font plus attention à leur porte-monnaie et calculent plus avant d’acheter. Photo © Jean-Pierre Sageot Pour d’autres, les changements sont plus drastiques On se prive, on ne se fait plus plaisir. Plus de loisirs, plus de restaurant, on s’arrête au strict minimum, déplore Kadidja Bennouar. Maintenant, on regarde beaucoup plus les catalogues de tous les magasins. On fait un comparatif entre les grandes surfaces et les petits discounters. Ça nous amène à faire beaucoup plus de trajets. On fait une partie des courses dans un magasin pour acheter ce qui est moins cher là-bas, puis on va dans un autre pour prendre le reste. » Même chose pour Kayna Hamadache, 42 ans, qui sillonne le marché Avant avec vingt euros j’achetais mes légumes, mes fruits et tout le reste. Maintenant pour vingt euros je n’ai que les légumes. Ces temps-ci je fais toujours un premier tour de marché, je regarde les prix, j’essaie de les mémoriser. Après je fais un deuxième tour pour acheter ». La Stéphanaise vise aussi de nouvelles enseignes pour tenter d’économiser. Dans les très grandes surfaces comme il y a plus de choix. Même en calculant, on sort avec une facture énorme. Maintenant je vais directement dans des magasins discount comme Lidl ». Un choix qui n’est pas forcément sans conséquences sur la qualité des produits lire encadré 1. Pourquoi tout augmente ? À écouter les commerçants, tous les prix s’envolent à cause de la hausse du prix de l’essence en partie liée au conflit ukrainien. De nombreux stands du marché – mais aussi la plupart des grandes surfaces – s’approvisionnent soit au Marché d’Intérêt National de la Métropole soit directement au célèbre marché. Dans les deux cas, les commerçants récupèrent leur marchandise en camion. Les produits de ces marchés de gros arrivent eux aussi par camions. Or depuis août 2021, le litre de diesel a augmenté en moyenne de 24,70 % source Pour les grossistes, le transport des marchandises coûte plus cher. Il revendent donc plus cher pour continuer à gagner autant. Une explication qui s’étaye auprès des commerçants qui produisent eux-mêmes leurs légumes Depuis notre arrivée sur le marché du Madrillet il y a quatre mois, on n’a pas du tout augmenté nos prix », explique une productrice qui vend ses légumes de saison cultivés à côté d’Elbeuf, à 20 km de là. Idem au Serres stéphanaises, où l’on trouve des fruits et légumes de producteurs locaux. Contrairement au beurre, à l’huile et au sucre, le prix des tomates n’a pas augmenté, c’est toujours 4 euros le kilo », indique Michel, visiblement habitué du lieu. Ce qui a augmenté le plus pour nous ce sont les bacs en plastique et le terreau, à cause du transport. On vient de passer commande pour le printemps prochain, on nous annonce 10 % de hausse », détaille Viviane Berment, co-gérante des Serres Stéphanaises qui voit tout de même une note d’espoir Ça fait plusieurs années que les gens se tournent vers le circuit-court pour les fruits et légumes, et ça monte en puissance. »
Pétroleen France. Paris: Les enseignes de la grande distribution Leclerc et Carrefour ont annoncé lundi vendre le carburant à prix coûtant en novembre, entendant tirer partie de la grogne contre la hausse des taxes décidée par le gouvernement. " Dans un contexte d'augmentation drastique des prix des carburants et fidèle à son combat en
Jeudi soir, après la décision des 28 pays membres de l'Agence internationale de l'énergie, le ministre de l'Energie Eric Besson avait instamment demandé à Total -cité nommément- et aux autres distributeurs de répercuter à la pompe une éventuelle baisse des cours. "Nous pensons, nous espérons que cette mesure de l'AIE, ndlr aura un impact positif sur les prix, et nous ne manquerons pas de la répercuter sur le prix à la pompe, bien sûr", lui a répondu vendredi une porte-parole de Total. Michel-Edouard Leclerc, patron des centres du même nom qui assure distribuer notamment 12% du gazole en France, s'est fait de son côté plus affirmatif encore "On va rendre la baisse immédiatement applicable dès lundi" avec une réduction "de 1 à 3 centimes par litre, ndlr selon la rotation des stocks", a-t-il promis. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement M. Besson s'est félicité vendredi soir que sa demande ait été suivie d'effet. "D'ores et déjà, les groupes Total, Esso, Shell, ENI, Auchan, Leclerc et Les Mousquetaires se sont engagés en ce sens", a-t-il indiqué. Lors de la semaine achevée le 17 juin, le litre de gazole -le carburant de loin le plus consommé en France- s'échangeait en moyenne à 1,3335 euro 1,5030 euro par litre pour le sans plomb 95, 1,5435 euro pour le 98. Aux yeux de Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières Ufip, patronat, cette baisse des prix à la pompe sera de toute façon "mécanique", et devrait se ressentir dans le courant de la semaine prochaine. Immédiatement après l'annonce de l'AIE, les cours du brut ont perdu 7 à 8 dollars par baril et étaient vendredi environ 5 à 6 dollars en-dessous de leurs niveaux de mercredi. Ce qui correspond à une baisse de 2 à 3 centimes d'euro par litre "si les prix du brut se maintiennent à ce niveau", a-t-il chiffré. "L'ensemble du marché va répercuter cette baisse de prix si elle se maintient", a assuré M. Schilansky. "Que le ministre insiste, soit, mais c'est le mécanisme de fonctionnement du marché qui veut cela". En revanche, la décision de l'AIE, qui vise à éviter une pénurie à l'approche des migrations estivales alors que l'approvisionnement en pétrole est perturbé par le conflit en Libye, "ne change pas fondamentalement l'équilibre entre l'offre et la demande" sur le marché. "Si la Chine continue à consommer comme elle le fait, les prix du brut repartiront à la hausse, ou au moins se stabiliseront", a-t-il jugé. De la même manière, "à un moment donné, les pays membres de l'AIE devront restocker et racheter les 60 millions de barils" qu'ils vont introduire sur le marché, a rappelé M. Schilansky, prévenant que cela risquait de créer "une nouvelle tension sur le marché". Une précédente baisse des cours du pétrole brut entre le 2 et le 15 mai avait entraîné une passe d'armes entre compagnies pétrolières et gouvernement. Un rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes DGCCRF avait en effet souligné que la baisse des cours du pétrole brut n'avait été répercutée sur les prix à la pompe que dans une "proportion de 50% à 70% suivant les réseaux" pour le gazole et "pas ou peu pour le super 95". La ministre de l'Economie Christine Lagarde avait invoqué ce rapport à l'appui d'une menace d'imposer aux pétroliers de réduire le prix des carburants à la pompe. Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris ValléeLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux djds.