Moije pense qu'il y a actuellement deux France : une France de gens raisonnables, une France de gens qui le sont moins", a commencé le professeur Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes ce
Bruno Salomone était l'invité de Télématin ce mardi 17 mai. L'occasion pour lui d'évoquer un célèbre humoriste et de donner de ses Salomone avait des choses à raconter ce mardi 17 mai. Invité sur le plateau de Télématin, il a enchaîné les confidences notamment une sur un célèbre humoriste, qui était très inattendue. Dans les années 1990, il a formé, avec Eric Massot, Eric Collado, Manu Joucla et Jean Dujardin, la célèbre troupe Nous C Nous. Un moment qu'il a jamais oublié et qui a été évoqué dans l'émission. "On se voit toujours tous, bien-sûr", a-t-il d'abord affirmé avant d'ajouter "On est potes à vie. On est condamnés à se connaître jusqu'au bout". Heureux de revoir ces images, il précise ensuite "C'est une belle histoire, parce qu'on était vraiment potes. Ce n'est pas un truc qui a été fabriqué". De son côté, Julia Vignali lui rappelle qu'il est "pote avec un mec qui a eu un Oscar", en faisant référence à Jean Dujardin. Ce à quoi le principal concerné rétorque "Moi j'ai eu un Popeck". Une affirmation inattendue, qui surprend beaucoup Thomas Sotto. Face à la surprise du journaliste, Bruno Salomone ajoute "Non je plaisante. Je fais des blagues aussi, il n'y a pas que vous" avant d'évoquer Popeck. "Tout le monde pense qu'il est mort mais il ne l'est pas. Allez voir son nouveau spectacle. Voilà , je fais sa publicité", a-t-il conclu, toujours très avoir évoqué Popeck, c'est une autre personnalité très connue que Bruno Salomone a souhaité mentionné. En effet, il explique avoir un souvenir mémorable avec Michael Jackson. "Je travaillais à Disney à l'époque parce qu'il fallait bien gagner sa vie", s'est-il d'abord amusé. Alors qu'une photo est diffusée, sur laquelle on peut voir Dingo et le chanteur américain, Bruno Salomone explique que ce n'est pas lui sous le costume. "J'aurais bien aimé", avoue-t-il avant d'apporter des précisions sur les circonstances de cette rencontre. "J'étais le premier Dingo européen et je peux vous dire que j'en suis fier. En fait, on faisait une tournée promotionnelle un peu partout en Europe. Il était en concert à Berlin et il est venu car il était fan de Disney", s'est-il souvenu. Alors qu'il se trouvait sous le costume de Dingo, Bruno Salomone s'est retrouvé face à Michael Jackson. "Il nous a demandé de faire des photos. Je lui ai serré la main et il m'a parlé, en tant que Dingo, en me disant "Goofy, I'm really glad to meet you" NDLR "Je suis ravi de te rencontrer". De son côté, Thomas Sotto affirme "C'est classe quand même, non ?". Ce à quoi le principal concerné répond "C'est classe sauf que je m'appelle Bruno mais il a senti que j'étais en dessous". voulant rassurer son invité, le journaliste ajoute "Il était timide, il n'osait pas".Bruno Salomone pourquoi a-t-il récemment poussé un coup de gueule ?Bruno Salomone sera prochainement à l'affiche du téléfilm Dans l'ombre des Dunes, diffusé sur France 3 le 21 mai prochain. Il sera également sur les planches à Avignon, et à partir du 30 septembre prochain au théâtre des Variétés dans la pièce Au scalpel. Des projets dont il est fier mais qu'il a eu beaucoup de mal à concrétiser, comme il l 'a révélé il y a quelques jours dans le média Télépro. "J'ai écrit plusieurs choses mais personne n'en veut. Tout le monde me dit que c'est trop fou. J'ai appris qu'il fallait faire quelque chose qui existe déjà mais en moins cher pour avoir une chance d'être pris", a-t-il d'abord regretté. Par la suite, il a ajouté "Quand j'écris, je ne pense pas budget mais artistique. Dans le milieu, il y en a pas mal qui sont des businessmen. Je ne suis pas comme ça, je ne fais pas des choix pour le pognon", a-t-il conclu. Voilà qui a le mérite d'être clair.
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David Sagouspe, qui opère en tant que sourcier en Californie, montre comment il trouve des sources d'eau souterraines avec une branche d'olivier, à Fresno, le 24 juillet 2021. Beck Article Abonné Pour trouver son sourcier, Martial, agriculteur ardéchois, a lancé un appel à l'aide sur Facebook "Dans mon coin, je pensais qu'on n'en trouvait pas facilement. En diffusant mon appel, je me suis rendu compte qu'un ancien collègue de mon père l'était !" Quelques jours plus tard, le sourcier est venu inspecter ses 12 hectares de terrain. "J'ai déjà un vieux puits qui date du XVIIème siècle, mais je voulais m'assurer de tirer l'eau de la source au débit le plus élevé". Sur place, l'homme se lance dans un ballet étrange pour qui n'est pas coutumier de ce que l'on appelle la "sourcellerie". Il sort deux baguettes en bois et arpente méticuleusement la surface, à la recherche de sources d'eau souterraines. Si les baguettes vibrent, ou se croisent, - indépendamment, en principe, de la volonté de celui qui les tient -, cela signifie que le sourcier vient d'en débusquer une. Verdict "Il a trouvé six autres sources sur mon terrain ! Mais il m'a assuré que leur débit était moindre que celui de mon puits. J'ai laissé tomber, mais je suis content de savoir qu'elles sont là , surtout ces temps-ci". Alors qu'un troisième épisode de canicule menace la France depuis le début de l'été, des particuliers et des professionnels - agriculteurs, pépiniéristes, éleveurs - se tournent vers les sourciers. Dimitri, qui va acquérir "deux hectares de terres agricoles" en Dordogne, est en recherche active "J'aurai le terrain en septembre, et il me faut absolument une source d'eau pour faire du maraîchage et un peu d'élevage. J'ai déjà commencé à regarder qui pourrait m'en trouver une". Pour cela, il s'est tourné vers Facebook. Sur le réseau social, trois groupes rassemblant entre 1000 et 5000 membres chacun Groupe de Chroniques d'un Sourcier, Sourcier et champs magnétiques, Sourciers géobiologiques d'Europe proposent aux pratiquants et à leurs futurs clients d'entrer en contact. Cet usage " est loin d'être unique. Une nouvelle génération semble sur le point d'émerger, dont "la sourcellerie" n'est qu'une facette rebouteux, barreurs de feu, magnétiseurs... Autant de pratiques qui n'ont aucun fondement scientifique. Des kits pour pratiquer la sourcellerieDe nos jours, on peut acheter aisément sur Amazon des "kits" pour pratiquer la sourcellerie, mêlant baguettes, pendules, et même des fascicules d'apprentissage pour un coût s'échelonnant entre 12 et 45 euros. Plusieurs livres en vente sur la plateforme proposent de devenir sourcier à travers une "méthode pratique illustrée". Les tendances Google des cinq dernières années ne démentent pas la montée en puissance des recherches sur le sujet en dents de scie jusqu'au début de cet été, elles ont connu une brusque montée en puissance. Les pratiquants de la sourcellerie ne s'y sont pas trompés. Oubliez la figure du vieil homme au look de professeur Tournesol promenant sa branche de figuier en V les sourciers ont investi Internet dans de nombreuses régions, avec l'association des sourciers du Languedoc-Roussillon, ou encore Sourcier en Ile-de-France. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement "L'année dernière, à cette même période, je n'avais que quatre à six appels par mois. Cet été, c'est trois à quatre appels par jour, et je réalise trois à quatre prospections par semaine", assure Karim. Sur son site, cet habitant de l'agglomération toulousaine fait valoir sa "passion de chercheur d'eau compétent et sérieux". Ses clients ? "Des particuliers, des agriculteurs, des pépiniéristes", explique-t-il. Christian, sourcier en Alsace, assure pour sa part avoir même eu "une mairie, pour un lotissement". Philippe, lui aussi sourcier dans le Lot, près de Cahors, confirme cet engouement "Avant, j'avais une demande par semaine, maintenant, j'en ai huit ou neuf". Beaucoup de particuliers, explique-t-il, mais également, des éleveurs, désespérés de voir les pâturages de leurs moutons brûlés par le soleil et les ruisseaux à sec. "La baguette a vibré"Face à cette grande soif, les sourciers déploient leur expertise proclamée, non sans la monnayer. En moyenne, une visite s'échelonnera entre 100 et 250 euros selon la taille du terrain. "Je change aussi mes tarifs en fonction du nombre de kilomètres que je fais pour aller inspecter une surface. A deux euros le litre de gasoil, je ne peux pas faire autrement", glisse Philippe. Routier de profession "de 5 heures à midi", le quinquagénaire exerce ses talents de sourcier l'après-midi. Un don qu'il a découvert sur le tard, après un accident de travail. "J'ai toujours été très sceptique par rapport à tout ce qui est paranormal", confie-t-il. Pas suffisamment, néanmoins, pour ne pas faire venir un sourcier inspecter son jardin, il y a trois ans de cela. "Il m'a dit que j'avais le don, et m'a passé sa baguette. J'ai trouvé moi-même la source, la baguette a vibré !", s'émerveille le routier. Depuis, l'homme propose ses services en se rendant sur place, mais aussi à distance. "Je prends un plan cadastral, je place mon pendule au-dessus de la parcelle, et si le cristal tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, c'est qu'il y a de l'eau", détaille-t-il. En trois ans de pratique, il assure ne s'être jamais trompé. "Les charlatans, ça se connaît vite, dans le métier". Les mésaventures aussi. Isabelle, dans l'Oise, avait pourtant pris ses précautions, choisissant un sourcier sur les recommandations de l'entreprise de forage qu'elle avait sollicitée. "La personne s'est trompée j'ai fait forer mon terrain sur 30 mètres, et je n'ai pas trouvé d'eau. Selon un autre sourcier, j'aurais dû aller plus profond, à 44 ou 70 mètres". Mais Isabelle refuse de creuser plus avant, alors que l'entreprise lui réclame 5000 euros pour ce forage. "C'est beaucoup trop cher", se désespère-t-elle. Pas question pour autant, selon elle, de remettre en cause les dons des sourciers, qu'elle estime tout à fait tangibles. "Je suis juste tombée sur quelqu'un d'inexpérimenté", balaie-t-elle. Des "mauvaises énergies"Car Isabelle croit en leur compétence, et en leur capacité de capter les différentes vibrations venues des souterrains. "Les sourciers disent souvent être radiesthéniques, c'est-à -dire être sensibles à certaines radiations venues des souterrains", explique Henri Broch, professeur de biophysique théorique à l'université de Nice Sophia-Antipolis. Cette sensibilité leur permettrait de trouver ce qu'ils appellent des "veines" d'eau sous terre et d'avoir une perception accrue des "radiations" émises par la planète. Souvent, ceux qui se disent sourciers prêtent ainsi le flanc à d'autres croyances populaires leur don leur permettrait de trouver de l'eau, mais aussi de guérir des maladies ou des brûlures. Depuis qu'il a investi sa nouvelle vocation, Philippe s'est aussi découvert des compétences de magnétiseur - il utilise le "magnétisme" pour guérir ses patients - ou encore de "barreur de feu" - un don qui permettrait de soulager les brûlures. Certains se prêtent même des pouvoirs à la limite de l'exorcisme. "La Terre est quadrillée de réseaux telluriques, des énergies qui la traversent et qui ont une influence sur l'ensemble du vivant, raconte Linda, sourcière en Loire-Atlantique. Parfois, je découvre qu'une maison est placée sur une veine sèche, remplie de mauvaises énergies. Je viens les chasser". Pas de base scientifiqueCe discours ésotérique n'a évidemment aucune base scientifique. Et ce, quel que soit le "type" de sourcier qui vient frapper à votre porte. A ce jour, aucune preuve n'est venue confirmer la réalité du "don" ou la validité de l'apprentissage de la sourcellerie. L'inverse, même les données scientifiques ont montré que les sourciers ne peuvent souvent pas faire mieux que désigner un endroit au hasard. "En réalité, quelqu'un qui se dit sourcier a autant de chances, voire parfois moins, qu'une personne lambda de trouver de l'eau". Fondateur du laboratoire de zététique - une discipline qui entend étudier de manière rationnelle des phénomènes dits 'paranormaux' -, Henri Broch a mené des expériences avec des sourciers, sans jamais parvenir à prouver la validité de leur don. "Un jour, à la fac de Nice, un sourcier devait démontrer ses capacités en trouvant, sur dix tuyaux, celui dans lequel circulait de l'eau, se rappelle-t-il. Quand les vannes étaient visibles, il parvenait à le faire, parce qu'il voyait laquelle était ouverte. Une fois vannes et tuyaux recouverts, il s'est trompé à chaque fois". Cette anecdote n'est pas que le fait d'un sourcier incompétent. Des expériences menées en Allemagne dans les années 1990 avec un protocole expérimental similaire n'ont pas non plus été concluantes, tout comme celles réalisées en Australie dans les années 1980. Mais s'il a été maintes fois démontré que les dons des sourciers ne valent pas davantage qu'un conte populaire, certains s'y accrochent dur comme fer. "Je n'ai pas à prouver que je peux trouver de l'eau à la science. C'est à la science d'expliquer pourquoi j'en trouve", estime Christian. En attendant, il continuera à chercher de l'eau. Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétique
Lapartition, les enregistrements et les paroles du chant Ce qu'il y a de fou dans le Monde (1co 1, 27) (Canon) - Stéphane Caillat du compositeur Stéphane Caillat et de l’auteur
À la fin du xixe siècle, le surnaturel est furieusement à la mode on explore les maladies mentales, on se pique de pratiquer l'hypnose… et on frémit en lisant des nouvelles et des contes fantastiques. En intégrant les dernières découvertes médicales, ses angoisses et ses hallucinations, Maupassant renouvelle le quoi le Horla est-il emblématique du conte fantastique ?I. Les caractéristiques du Horla1. Un conte fantastique• Le Horla est un conte fantastique, c'est-à -dire qu'il met en scène deux logiques opposées l'une rationnelle, l'autre trouve dans le conte fantastique un décor rassurant, quotidien, connu J'aime ma maison où j'ai grandi », des personnages familiers et pleins de bon sens ». Dans ce monde raisonnable font irruption des faits inexplicables […] et elle resta suspendue dans l'air transparent, toute seule, immobile » ; l'aspect surnaturel est renforcé par l'abondance de détails réalistes, le souci de décrire Horla, comme la plupart des contes fantastiques de la même époque, laisse au lecteur la possibilité d'interpréter selon l'une ou l'autre logique. Soit le narrateur est fou Décidément, je suis fou ! », soit le surnaturel existe Cette fois, je ne suis pas fou. J'ai vu… ».2. Le résumé de l'histoireLe narrateur tient son journal, du 8 mai au 10 septembre. L'action se déroule donc sur un peu plus de quatre mois.— Mai une bonne journée passée dans son jardin, à regarder les bateaux. Deux jours plus tard, il se dit malade et inquiet. Sa belle humeur l'a quitté. Passent deux jours sans que sa maladie ne le quitte. Son médecin le rassure. Malgré les médicaments, l'inquiétude persiste. Il note sa nervosité, sa peur de se coucher le soir. Il fait d'affreux cauchemars et rêve qu'on l'étouffe dans son sommeil, en pesant sur sa poitrine.— Juin son état ne s'améliore pas. La solitude du bois, lors d'une promenade, l'inquiète ; il a l'impression d'être suivi et a du mal à retrouver son chemin. Il décide alors de partir un peu, pour se changer les idées.— Juillet un mois plus tard, il reprend son journal et y raconte sa visite au Mont Saint-Michel. À la question faut-il croire à ce qu'on ne voit pas ? » le moine qui l'accompagne répond par l'affirmative. Le narrateur remarque que les cauchemars de son cocher sont semblables aux siens. Dès la deuxième nuit chez lui, ces rêves deviennent intolérables, au point qu'il songe à repartir. La nuit suivante, il remarque qu'une carafe d'eau, pleine la veille, se trouve vide le lendemain matin. Le narrateur décide de tenter quelques expériences seuls l'eau et le lait semblent disparaître. Il constate enfin qu'il ne peut s'agir de somnambulisme. Très effrayé, il part pour Paris, s'y distrait et se moque de ses frayeurs passées. Il assiste à une séance d'hypnotisme qui le trouble beaucoup.— Août dans le jardin, une rose, cueillie par une main invisible, est restée suspendue en l'air devant le narrateur. Il est persuadé de la présence d'un être invisible. Le lendemain, il se demande s'il ne devient pas fou et se sent obligé de rentrer, mu par une force obscure. Il a peur, décide de partir, sans y parvenir. À Rouen, il emprunte un livre sur les phénomènes surnaturels. Il n'arrive pas à se rendre à la gare et ordonne au cocher, contre sa volonté, de rentrer. Il s'aperçoit que les pages du livre tournent toutes seules. Il essaie de saisir l'être invisible qui s'enfuit par la fenêtre. Le narrateur décide de le tuer. La lecture d'un article scientifique sur une épidémie de folie » sévissant au Brésil le convainc que l'être invisible, qu'il baptise le Horla, s'apprête à envahir le monde. Il ne se sent plus maître de ses pensées. Le soir même, il tente d'attraper le Horla, se retrouve face à son miroir, qui ne lui renvoie plus son image. Le lendemain, il fait poser porte et volets de fer à sa chambre.— 10 septembre dernière page du journal. Le narrateur a enfermé le Horla dans sa chambre et a mis le feu à la maison. Tout à son projet, il avait oublié que ses domestiques y dormaient aussi. La seule chose qui le préoccupe, pourtant, est de savoir si le Horla est bien mort. Ce n'est pas si sûr…II. Les personnages1. Le narrateur• Le narrateur ne donne aucun indice concernant son identité. C'est un homme j'ai passé toute la matinée étendu sur l'herbe », normand, qui n'a pas besoin de travailler. Il est cultivé et curieux Je viens de lire ceci dans la Revue du Monde Scientifique » et analyse de façon très précise, presque scientifique, ses sensations un simple malaise, un trouble de la circulation peut-être, l'irritation d'un filet nerveux, un peu de congestion ». Il n'est ni fou ni crédule Les faits qu'il avança me parurent tellement bizarres, que je me déclarai tout à fait incrédule. », ce qui rend son témoignage plus lecteur de la fin du xixe siècle peut donc s'identifier aisément au narrateur, ce qui renforce la violence du surnaturel et la montée de l' Le Horla• Les preuves que réunit le narrateur de l'existence d'un être invisible » peuvent former une sorte de portrait du Horla. Son corps ne paraissait point posséder de contours nettement arrêtés, mais une sorte de transparence opaque. Il boit de l'eau et du lait sans paraître toucher à aucun autre alimen. » Il semble parfois craintif […] il s'était sauvé ; il avait eu peur, peur de moi, lui ! ».Le Horla, c'est l'Autre, mystérieux, qui cristallise les peurs J'ai peur… de quoi ? ». Son nom même exprime cette étrangeté hors de là , qui fait aussi penser au horsain, mot normand pour désigner l' Les thèmes1. La folie• Chaque page du journal commence par une sorte de bulletin de santé. Le narrateur est d'abord simplement souffrant Je suis malade, décidément !, Mon état, vraiment, est bizarre. ». Très vite, il fait référence à la folie Je deviens fou, décidément, je suis fou !, je me demande si je suis fou. ». Il décline alors le thème de la folie, sous toutes les formes connues par la science ou la religion hallucinations, démence, troubles, fantasmagories, délire » et jusqu'à la possession par le Le surnaturel• Le narrateur décrit précisément les manifestations surnaturelles auxquelles il assiste je vis, je vis, distinctement, tout près de moi » une rose cueillie par une main invisible, l'eau disparue de la carafe, les pages d'un livre tournant toutes seules, le reflet du narrateur kidnappé » dans son miroir. Dans le Horla, le surnaturel est donc essentiellement marqué par l'invisible L'air invisible est plein d'inconnaissables Puissances ».3. Le double• Maupassant connaissait les découvertes de son époque en psychiatrie. Il exploite le thème du double dans ce sens il y a dans l'être deux moi » contradictoires, l'un normal et logique, l'autre inquiétant et irrationnel. Le narrateur se sent menacé par ce second moi » devenu un autre un être étranger, inconnaissable et invisible, anime, par moments, quand notre âme est engourdie, notre corps captif qui obéit à cet autre ». Pour se débarrasser de ce double qui prend possession de lui, le narrateur n'a qu'une issue se tuer Alors… alors… il va donc falloir que je me tue, moi !… ».IV. Les techniques1. Le journal• Maupassant choisit la forme du journal intime. Le narrateur consigne le soir les événements de la journée. Il emploie la première personne. Cela permet de pénétrer les sentiments du personnage et lire son histoire sur le vif. Le journal se caractérise donc par un certain désordre le narrateur ne prend pas de recul par rapport à ce qui lui arrive ; il est encore sous l'emprise de ses angoisses quand il prend la plume. L'aspect décousu de ses remarques favorise le fantastique.• Le récit est irrégulier, fragmentaire le narrateur écrit parfois tous les soirs du 3 au 6 juillet par exemple, d'autres fois il passe un mois sans écrire le 2 juillet suit le 3 juin. Ainsi alternent les accélérations, moments de panique et d'affolement, et les La ponctuation• Maupassant utilise tous les signes et joue particulièrement avec les signes de ponctuation expressifs points de suspension, d'exclamation, d'interrogation. La ponctuation donne son rythme au texte. Au début du livre, elle est surtout constituée de points et de virgules. Dans les passages de peur ou d'affolement, le rythme est saccadé, les signes de ponctuation se bousculent Non… non… sans aucun doute… Alors ?… alors ?… » ; on relève alors huit signes de ponctuation pour sept mots, ce qui exprime bien la confusion du Qui est Maupassant ?• Guy de Maupassant travaille dans l'administration et fréquente Flaubert un ami de sa mère et Zola, qui resteront pour lui des modèles littéraires. Il publie aussi des contes et des nouvelles réalistes dans lesquelles il peint les bourgeois et les paysans normands. En 1877, apparaissent les premiers symptômes de sa maladie, la syphilis. Celle-ci qui provoque de nombreux troubles de la vue, du sommeil, et des maux de tête, qui ne cessent de s'aggraver. Il suit pendant deux ans les cours de Charcot, célèbre psychiatre, à l'hôpital de la Salpêtrière, à Paris, et publie le Horla en 1887. Interné en hôpital psychiatrique, il meurt en 1893.
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ce qu il ya de fou dans le monde