Loccasion ainsi de nous introduire très rapidement Daniel Wu, nouvelle recrue de cette saison. Si le « futur » vu par Westworld ressemble furieusement à celui de Dollhouse, ce nouvel épisode apporte son lot de mystères et de surprises. En jouant à nouveau sur les timelines et la simulation, Westworld montre ce qu'elle sait faire de mieux.

Au 146e jour du procès des attentats du 13-Novembre, la défense de Mohamed Abrini, qui est accusé d'avoir participé aux attaques, a demandé, jeudi, une réduction de peine à trente ans de prison, contre la perpétuité requise par le parquet. Pendant plus de deux heures, les deux avocats de "l’homme au chapeau" ont surtout tenu à rappeler "l’humanité” de l’accusé. "Jamais nous n'oublierons les souffrances", lâche maître Marie Violleau, à l'endroit des victimes, au début de sa plaidoirie fleuve consacrée à la défense de son client, Mohamed Abrini, jeudi 23 juin. Une brève concession qui laisse vite place à un long plaidoyer, visant à rappeler à la mémoire de tous les membres de la cour, l'humanité de son les journaux, il est celui que l'on a pris l'habitude d'appeler "l'homme au chapeau". Bob vissé sur la tête, il avait été filmé par les caméras de vidéosurveillance lors des attentats de Bruxelles en mars 2016, poussant un chariot avec deux autres kamikazes. Abrini s'était ensuite enfui sans se faire exploser. Meilleur ami de Salah Abdeslam, ce Belgo-Marocain de 37 ans est aussi celui qui a accompagné les membres du commando à Paris la veille des attaques du 13 novembre 2015. Lors du procès, il a expliqué qu'il était "prévu pour le 13" après avoir finalement renoncé à son avocate, il est avant tout "un homme, avec des parents, des grands-parents, un homme qui a du sang qui coule dans ses veines." Avant de poursuivre "il a essayé de porter des chemises quand il pouvait, quand elles étaient propres et bien repassées", pour se présenter devant la cour. Une précaution qu'il ne semble pas avoir prise en ce jour d'audience. T-shirt noir, pantalon noir, cheveux noirs coupés court, l'accusé au regard tout aussi noir, écoute attentivement, son avocate, depuis son box. "Qui est Mohamed Abrini ? "C'est l'incertitude"Tout au long du procès, "il a essayé de rester digne, il a essayé de répondre à toutes les questions. Il respecte cette institution, il respecte la cour d'assises, contrairement à ce que j'ai pu entendre dans les réquisitions." Et de relancer plus fort "qui est Mohamed Abrini ? C'est l'incertitude. Il parle, mais trop peu. C'est un poète. Il nous fait passer des petits papiers parfois avec des poèmes", décrit l' chose est sûre, assure la juriste "Mohamed Abrini n'est pas un soldat de l'État islamique. Mohamed Abrini est coupable, vous allez le juger coupable et il va être condamné. Mais vous n'oublierez jamais qu'il n'a pas cessé de douter".Comme pour justifier ses approximations et ses absences aux audiences, la magistrate rappelle que l'"on attendait de lui qu'il adopte un comportement normal. Mais quand on sort de 70 mois d'isolement et que du jour au lendemain, on arrive à cette place, comment vous voulez qu'on soit normal...", tempête l'avocate. On l'a jeté dans cette salle clinique en préfabriqué aux lumières blanches, il avait mal aux yeux, ses grands yeux noirs."Raillant les spécialistes du terrorisme, la magistrate tacle les témoignages des chercheurs qui se sont succédé à la barre ces dernières semaines. "Ils ont été séduisants, parfois imprécis. On a beaucoup aimé Hugo Micheron mais il y connaît quoi à Mohamed Abrini ?", demande l'avocate. "Vous, vous êtes plus compétents que cela", poursuit-elle en direction de la cour. "Vous, vous savez les hommes". "La mort de son frère en Syrie, le point de bascule"Déterminée à ce que l'assistance comprenne mieux son client, la magistrate est aussi revenu sur son enfance. Sa passion pour le foot, les jeux vidéo, les petits délits, la chambre partagée avec son frère. Et ce jour où tout a basculé avec la mort de ce cher frère. "Il était désespéré du départ de son frère en Syrie. Quand il a disparu, on a eu envie d'aller le chercher. Il est là le basculement le départ et la mort du frère".Se sont succédé ensuite les arguments visant à relativiser son implication jihadiste. Son séjour en Syrie qui ne permet rien d'affirmer, son court séjour en Angleterre, la relation avec sa petite amie. Jusqu'à son renoncement à se faire exploser le soir des attaques du 13-Novembre. Certes, "il a loué une voiture. Il est, à ce moment-là, un soutien moral et matériel. Il apporte une aide à la cellule. C'est de la complicité, il sera condamné pour cela. Mais dans sa tête, il ne veut plus y aller. Ce n'est pas rien de renoncer à ce stad là. Il s'en va, il claque la porte. Il ne tiendra pas de kalachnikov entre les mains. Le 13-Novembre, il ne tuera personne"."L'isolement, c'est la prison dans la prison"C'est la raison pour laquelle son avocate récuse la prison à perpétuité formulée quelques semaines plus tôt par les trois avocats généraux. "La perpétuité, c'est un mot plein de fantasme, presque jupitérien, qui ne dit rien mais qui fait tout. La perpétuité plane au-dessus de nos têtes comme un rapace. La perpétuité c'est enlever le morceau de ciel entre les barreaux, c'est prendre un homme et le ramener au statut d'animal. C'est se prendre pour Dieu. On ne ferme les yeux qu'aux morts", assène l'avocate au milieu d'une assistance silencieuse."En plus de la prison, pour un homme estampillé terroriste, il y a l'isolement. En prison, on est libre de rien. Même l'intimité la plus absolue, vous en êtes privé. [...] Le pire statut pour un détenu, c'est l'oubli, l'oubli dans la crasse. L'isolement, c'est ce qui fait honte aux États". Et de reprendre de plus belle "aujourd'hui, la prison dans la prison, c'est sa vie. Gardez en tête que c'est un homme qui assume. Il a toujours douté, jusqu'à ne pas y aller. La perpétuité, c'est trop quand on connait l'homme, trop pour un homme qui est capable d'écrire des poèmes".Pour toutes ces raison, Maître Violleau propose "une peine de 30 ans avec la sûreté que vous voulez". "N'oubliez pas les paroles de l'accusé au milieu de tout ce qu'il a pu dire 'Si j'avais pu, j'aurais acheté la paix universelle', c'est ça aussi Abrini", a-t-elle conclu."Il a un cœur qui bat"Après une suspension de séance, c'est au tour du deuxième avocat belge de Mohamed Abrini, Stanislas Eskenazi, de prendre la parole. Comme sa consœur, quelques minutes plus tôt, sa plaidoirie s'ouvre par une pensée aux victimes. Souriant, presque jovial, il commence par évoquer le souvenir d'un couple qui a perdu un enfant, croisé au hasard des rues à Paris. "On a échangé quelques mots, c'était doux", raconte l'avocat. Et puis comme sa consœur, il revient sur le caractère humain de son client. "Ça fait six ans que je partage soixante-dix visites en prison avec lui. Pendant que les victimes sont venues déposer à la barre, faudrait être fou pour dire qu'il n'a rien ressenti. Il a un cœur qui bat".Il retrace aussi le décor de son enfance. "Molenbeek ce n'est pas un camp Rohingya et on y mange à notre faim, mais on doit essayer de comprendre pourquoi nous, Belges, détenons le record du nombre de départ par habitants en Europe. Il s'agit d'expliquer les choix", explique Stanislas Eskenazi qui raconte les cafés bruxellois où l'on se croise, les jeux de dés, le thé, le shit. "La lâcheté c'est ce qu'il y a de plus humain"Après avoir retracé son parcours, il adresse un dernier conseil à la cour "Vous devez garder en mémoire que monsieur Abrini a renoncé. J'ai entendu par mes contradicteurs la lâcheté de monsieur Abrini. La lâcheté, c'est ce qu'il y a de plus humain. Cela nous rappelle qu'il a les pieds bien sur terre et pas dans le ciel. Cela doit vous rassurer."Pour conclure, il reprend les mots d'Abdelhamid Abaaoud, commanditaire des attentats, qui a dit à Abrini le 12 novembre 2015 "Tu finiras ta vie en prison si tu n'y vas pas. Donnez tort à Abaoud", assène-t-il comme un ultime défi lancé à la cour.
Viens Esprit de feu, viens, Esprit d'amour. Viens, Esprit de Dieu, viens, nous t'attendons. Ce qu'il y a de fou dans le monde, voilĂ  ce que Dieu a choisi Ce qu'il y a de faible dans le
Si un jour vous avez eu la sensation de devenir fou, que vous viviez un rêve ou que vous étiez dans une bulle, vous pouvez avoir souffert d’un épisode de déréalisation. Les caractéristiques essentielles du trouble de déréalisation sont des épisodes persistants ou récurrents de déréalisation. Nous verrons prochainement à quoi ils font on traverse des épisodes de dépersonnalisation. Au cours de ces derniers, une sensation d’irréalité ou d’étrangeté fait son apparition, ainsi qu’une prise de distance avec soi-même ou avec certains éléments du “moi”. La sensation est celle d’être hors de son propre corps, comme si nous étions un observateur de déréalisation la sensation de vivre dans un rêveLes épisodes de déréalisation se caractérise par une sensation d’irréalité ou de prise de distance. On peut également avoir la sensation de ne pas être familiers avec le monde, les individus, les objets inanimés ou tout leur entourage. La personne peut avoir l’impression d’être dans un nuage, dans un rêve ou dans une bulle. C’est comme s’il existait un voile ou un mur de cristal entre l’individu et le monde qui l’entoure. L’environnement peut être vu comme artificiel, sans couleur ou sans déréalisation est normalement accompagnée de distorsions visuelles subjectives. Ces distorsions visuelles peuvent être une vision floue, une acuité visuelle augmenté, un champ visuel élargi ou réduit, une double dimensionnalité ou planéité, une exagération de la tridimensionnalité, altérations dans la distance ou dans la taille des objets par exemple la macropsie ou micropsie.Des distorsions auditives peuvent également se développer. Elles vont contribuer à atténuer ou à accentuer les voix et les sons. Pour diagnostiquer un trouble de déréalisation, il est nécessaire de ressentir un mal-être cliniquement détérioration dans le domaine social, professionnel ou d’autres aires importantes du fonctionnement peut également avoir en train de devenir fou ?Les personnes souffrant du trouble de déréalisation peuvent avoir des difficultés à décrire leurs symptômes. Elles peuvent finir par penser qu’elles sont “folles” ou “en train de devenir folles”. Une autre expérience fréquente est la peur d’un dommage cérébral symptôme commun associé est une altération subjective du sens du temps il passe trop peu lentement ou trop rapidement. Un autre symptôme est la subjective difficulté à se rappeler du passé. On a du mal a être propriétaire de ses souvenirs aussi bien personnels qu’ symptômes corporels ne sont pas non plus à négliger. Ils peuvent être une saturation de la tête, des fourmillements ou une sensation d’évanouissement. Les personnes peuvent souffrir d’une préoccupation obsessionnelle et d’une rumination rumination correspond à l’obsession des personnes sur leur existence réelle ou sur le contrôle de leurs perceptions afin de savoir si elles sont réelles. Ce sont des caractéristiques fréquemment associées à des degrés variés d’anxiété et de a observé que les personnes souffrant de ce trouble souffrent généralement d’une hypo-réactivité physiologique aux stimulations émotionnelles. Des substrats neuronaux d’intérêt avec l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, le lobe pariétal inférieur et les circuits du cortex se développe et évolue le trouble de déréalisation ?L’âge moyen d’apparition des symptômes du trouble de déréalisation est de 16 ans. Cependant, ce trouble peut commencer au début ou au milieu de l’enfance. Seule une minorité d’individus ne se rappelle pas d’avoir eu des de 20% des cas apparaissent après l’âge de 20 ans. 5% des cas seulement se déclarent après les 25 ans. L’apparition du trouble au cours de la quatrième décennie ou plus tardivement n’est que très très peu fréquente. D’autre part, la déclaration du trouble peut être très soudaine ou graduelle. La durée des épisodes peut varier énormément, de brefs heures ou jours et prolongés semaines, mois, années.Pour certaines personnes, l’intensité des symptômes peut augmenter et diminuer considérablement alors que pour d’autre elle adopte un niveau constant. Dans des cas extrêmes, les symptômes peuvent s’exprimer pendant des années voire des décennies. Les facteurs internes et externes qui affectent l’intensité des symptômes varient selon les individus bien que certains patrons typiques ne soient connus. Les exacerbations peuvent être provoquées par le stress, la dégradation de l’humour et des symptômes d’anxiété, les circonstances stimulantes ou sur-stimulantes, les facteurs physiques tels que le manque de sommeil. En conclusionComme nous pouvons le voir, le trouble de déréalisation peut être très désagréable pour ceux qui en souffrent. La sensation principale est celle de devenir fou ou de vivre dans un rêve éloigné de la réalité. Cela peut pousser les personnes qui en sont victimes à rechercher une aide médicale. Heureusement, bien que ce trouble soit désagréable, il n’est pas dangereux. Cela pourrait vous intéresser ...
Enparallèle, l'école Puy-du-Fou Académie est une école art-études qui dispense un cursus scolaire et une formation artistique aux enfants de 3 à 10 ans. "Il y a une forme de contrat moral
Résumons l'affaire nous sommes en 1897 et Dieu est mort. Ce n'est pas rien. Pendant tout le XIXe siècle, romanciers, poètes, philosophes ont travaillé d'arrache-pied à inventer une nouvelle religion civile délivrée du dogme chrétien. Ils ont proposé d'adorer l'Homme, le Beau ou encore la Raison, en vain. La science a pris le dessus, le hasard s'est imposé comme loi. Depuis, tout n'est que non-sens et absurdité. De ce combat, Stéphane Mallarmé fut un acteur peu connu. On l'imagine en poète retiré du monde, occupé à sculpter ses abolis bibelots».En réalité, comme ses pairs, il n'a cessé d'être blessé par le désenchantement du monde. Lui aussi pense qu'il n'y a pas de société sans cérémonies collectives et que la mission du poète est d'offrir un culte capable de satisfaire l'esprit moderne», résume Quentin Meillassoux. Mallarmé nourrissait un rêve fou écrire un livre, le Livre» supposé combler à lui seul le besoin d'adoration de ses contemporains. Un cérémonial réglé avec une minutie maniaque devait en encadrer la lecture publique. Stéphane Mallarmé cCosta-leemage De Livre», pourtant, il n'y eut point. Car la poésie est à son tour gagnée par le délitement. En quelques années, l'alexandrin, article de foi de la métrique française, est mis à mort par le vers libre». Comment la poésie pourrait-elle devenir un nouveau rite social si sa propre liturgie était en train de se défaire? C'est alors qu'en 1897, deux avant sa mort, Mallarmé publie Un coup de dés jamais n'abolira le hasard». Poème hors norme qui s'étale sur onze doubles pages, joue de toutes les variations typographiques taille, majuscules, italique - et répand autour de la sentence principale un semis de propositions secondaires. Il y est question d'un Maître» dont le navire fait naufrage et qui, avant d'être avalé par les flots, s'apprête à lancer les dés en un ultime défi au Ciel déserté. Allégorie transparente de l'écroulement de l'ordre d'hier et de l'avènement de l'incertitude. Hallucination éparse d'agonie», dit le poète. Etait-ce là le Livre» d'une nouvelle religion? Bien sûr, il n'en fut rien. Pourtant, tout en s'imposant comme une oeuvre clé, commentée par Sartre, Blanchot, Deleuze ou Rancière, le Coup de dés» a nourri très vite un fantasme ésotérique. Et si Mallarmé avait glissé un code caché? Les notes préparatoires au Livre» ne dévoilent-elles pas un fou de numérologie? Son rituel n'était-il organisé autour du 5, du 7, du 12...?La suite après la publicité Déjà, Igitur», récit inachevé écrit trente ans plus tôt et qui raconte lui aussi un lancer de dés, tournait autour du 12. Mais les divers déchiffrages tournèrent court et l'esprit postmoderne fut renforcé dans sa croyance il n'y a pas de code, l'Art ne saurait remplacer Dieu et le poème terminal de Mallarmé n'est qu'un sublime échec. Comme l'écrit Rancière Mallarmé n'est pas un auteur hermétique, c'est un auteur difficile.» C'est alors qu'arrive Quentin Meillassoux, l'un des philosophes les plus originaux et les plus brillants de la nouvelle génération. Avec Après la finitude», paru en 2006 et considéré par le philosophe Slavoj Zizek comme l'ouvrage majeur de ces dernières années, il s'est engagé dans un travail de longue haleine visant à fonder une nouvelle métaphysique - oui, rien que cela - autour de la notion de contingence». En résumé si Dieu est mort, tout devient aléatoire et plus aucun Absolu ne s'impose à nous... sinon la contingence elle-même. Et s'il faut préserver la possibilité d'un Absolu, c'est que lui seul peut nous protéger du retour paradoxal des idoles. Avec férocité, Meillassoux désosse le relativisme contemporain qui, au prétexte que Dieu n'existe plus, encourage chacun à croire à ce qu'il veut. En somme un traitement métaphysique de nos désordres les plus actuels. Penseur de la contingence, Meillassoux ne pouvait qu'aller vers le poète du hasard. Le dilemme de Mallarmé ressemble au sien comment prendre acte de la mort de l'alexandrin sans renoncer à la poésie métrique, sinon en poussant le vers libre jusqu'à sa forme absolue? Reste à savoir laquelle. Or un beau jour, pour s'amuser, Meillassoux se demande de combien de mots sont faits deux sonnets fameux de Mallarmé, A la nue accablante...» et Salut». Le premier en compte 70, le second 77. Hasard? Esquisse d'une logique? Et si le secret du Coup de dés» était dans le nombre de mots du poème tout entier? Et si dans sa forme autant que dans son contenu il inventait une nouvelle métrique, stricte comme l'alexandrin et aléatoire comme le vers libre? C'est cette hypothèse que Meillassoux vérifie dans le Nombre et la Sirène», essai virtuose, écrit d'une langue très élégante, et qu'il n'est nul besoin d'être spécialiste de Mallarmé pour suite après la publicité Quentin MEILLASSOUX, âgé de 43 ans, enseigne la philosophie à l'ENS de la rue d'Ulm. En désaccord avec le discours sur la fin de la métaphysique, nourri de l'ontologie mathématique d'Alain Badiou, il s'est fixé pour tâche de construire son propre système philosophique "un régime irreligieux du divin". cDR Comme pour une enquête policière, il scrute le poème, accumule les indices. Sous le Maître» naufragé, il démasque le Mètre» français. Abandonnant les anciens calculs» l'alexandrin au cours d'une mémorable crise » la crise du vers, le maître nourrit l'espoir d'un unique Nombre» le vers qu'est en train d'inventer Mallarmé. Existât-il? [...] Se chiffrât-il ?», écrit Mallarmé un chiffrage» est donc bien à l'oeuvre. Impossible de détailler ici l'investigation. Disons seulement que le chiffre 7, symbole théologique, s'impose vite comme suspect principal et que tout va se jouer dans la double page centrale du poème, où deux comme si» si étant la septième note de la gamme entourent une méditation sur le gouffre le 0». D'où le tiercé gagnant de Meillassoux 7» Dieu, 0» le Néant, 7» le nouveau Dieu l'Art. Soit 707», qui est aussi le nombre de mots que compte le poème. Un seul vers, donc, unique, métré et libre à la fois, profilé comme un fuselage d'avion. Soixante ans plus tard, les ingénieurs de Boeing retombèrent sur le même nombre lorsqu'ils voulurent chiffrer l'expérience moderne par excellence la traversée géométrique d'un ciel sans Dieu. Reste, une fois qu'on a cassé» le code, à comprendre le message. L'interprétation philosophico-politique qu'avance Meillassoux paraîtra tirée par les cheveux, mais elle s'inscrit dans la logique de ses travaux. Dans une trentaine d'années, rappelle-t-il, on rejette en bloc les diverses tentatives du XIXe - de Lamartine à Hugo, de Saint-Simon à Zola, de Hegel à Marx - pour donner un nouveau sens à la vie. Le Progrès et la Révolution sont de grands Récits morts» conduisant au crime totalitaire. S'il s'avérait qu'au moins l'une de ces figures du Grand Siècle avait en réalité remporté son pari - en l'occurrence Mallarmé, en produisant un vers entièrement neuf -, c'est un peu de notre désabusement» qui serait démenti. Ebranlé, sinon aboli, par un simple Coup de dés». Eric AeschimannLa suite après la publicité Le Nombre et la Sirène,par Quentin Meillassoux,Fayard, 248 p., 19 euros. => A lire sur BibliObs la réaction de Bertrand Marchal, responsable de l'édition des Oeuvres complètes» de Mallarmé dans la Pléiade. => A vos agendas Le code secret de Mallarmé enfin dévoilé?», intervention de Quentin Meillassoux dans le cadre de la Semaine de la Pop Philosophie à Marseille, sera suivie d'un échange avec Eric Aeschimann, le 18 octobre à 19h Centre de la Vieille Charité, Centre International de Poésie Marseille, 2 rue de la Charité - 13002 Marseille. Source "Le Nouvel Observateur" du 29 septembre 2011.
Cequ'il y a de fou dans le monde© Ateliers du Chemin Neuf - CD2Acheter la partition : qu’il y a de fou dans le mond
À la fin de l’Antiquité et au début du Moyen Âge, les Bretons immigrent en Armorique avec leurs structures sociales, leur langue et leurs religieux. Ces derniers, venus en grande partie du pays de Galles, évangélisent la péninsule. Leur culte, comme ceux de leurs disciples, reste très vivace en Bretagne et ailleurs, car nombre des saints bretons se firent aussi missionnaires. C’est ainsi le cas de saint Malo, l’un des sept saints fondateurs, qui partit un temps en Saintonge. Il y est toujours vénéré sous le nom de Macoux ou de un Breton du cruEt qui sait que l’un des plus grands vignobles du monde porte aujourd’hui le nom d’un saint breton du haut Moyen Âge ? Emilion est, en effet, né en Bretagne au VIIIe siècle, sans doute dans le pays de Vannes il est aussi vénéré à Loguivy-Plougras 22, commune traversée par une rivière qui porte son nom et dont les grandes crues sont restées dans les mémoires…. Engagé comme intendant auprès du comte de Vannes, il détourne des vivres pour les donner aux pauvres. Découvert, il s’exile vers le sud, il se fait moine à Saulon, en Saintonge, puis devient ermite dans une forêt au nord-ouest de Bordeaux. Il s’installe dans une grotte sur les coteaux dominant la y multiplie les miracles et sa notoriété grandit dans le pays. Ce qui attire des disciples. Après la mort d’Emilion, en 767, l’endroit devient un monastère, avant de donner naissance à une agglomération qui porte son nom. Son culte se développe, parallèlement à la réputation des vignobles locaux, cultivés depuis l’époque romaine. Aujourd’hui, les vins de Saint-Émilion sont mondialement connus, rendant internationalement célèbre ce saint breton, considéré tout naturellement comme le patron des négociants en saints ont plutôt migré vers le nord. C’est le cas de Judoc, qui installe un monastère sur les rives de la Canche, dans l’actuel Pas-de-Calais. Son nom a muté en Josse et il a donné son nom à la ville de Saint-Josse-sur-Mer dans le pas de Calais et Saint-Josse-ten-Noode, en baladeusesAu IXe siècle, les Vikings ravagent une partie de l’Europe occidentale, dont la Bretagne. Ils s’attaquent particulièrement aux riches monastères ou aux églises. L’abbaye de Landévennec 29 est ainsi détruite en 913. Comme dans d’autres établissements religieux, les moines ont préféré fuir, pour mettre à l’abri les reliques de leurs saints et leurs précieux manuscrits. Cet exil, de quelques décennies, explique la propagation du culte de certains saints bretons dans d’autres régions moines de Landévennec sont ainsi accueillis dans la petite ville de Montreuil-sur-Mer, dans l’actuel Pas-de-Calais. Ils y fondent un monastère en l’honneur de saint Gwennolé, dont le nom s’est transformé localement en saint Walloy. Ils y perpétuent leurs activités de retranscription des textes sacrés. Deux Vies de saint Guénolé sont ainsi conservées à Douai. Ces moines sont également proches de l’Angleterre et du royaume saxon du Wessex, où se sont réfugiés des nobles bretons qui préparent la reconquête contre les Vikings, ce que fera Alain Barbetorte en 936, devenant alors le premier duc de Bretagne. Une partie des reliques de saint Guénolé sont restées à Montreuil jusqu’à la reliques partent vers le nord, comme celles d’Idunet ou saint Diboan, vénéré à Châteaulin 29 et dans le Centre-Bretagne. Ces reliques auraient été transportées dans l’Eure, à Port-Mort, où il est célébré sous le nom d’Ethbin ou Yben. La commune de Saint-Langis-lès-Montagne, dans l’Orne, lui doit aussi son reliques de saint Méen furent également déménagées près de Saumur, lors des invasions vikings. Ce dernier est également honoré dans l’Aveyron où il a donné son nom au village de Saint-Méen-le-Couffeleux aujourd’hui Peux-et-Couffeleux, mais son culte serait lié à un voyage qu’il aurait fait à Rome…Manuscrits bretons en Angleterre et à New YorkCette migration des moines bretons du Xe siècle n’a pas été sans conséquences. Leurs abbés ont continué à jouer un rôle politique, visitant les nobles francs ou saxons qui les avaient pris sous leur protection. Pour les remercier, ils leur ont offert de précieux manuscrits, écrits en Bretagne ou dans le Nord de la France. C’est ainsi que plusieurs des évangéliaires de Landévennec se trouvent aujourd’hui en Angleterre, notamment à la British Librairy de Londres et à Oxford. L’un des plus beaux exemplaires a été donné par un privé à la Public Librairy de New York. Autant de traces fort lointaines de l’influence intellectuelle des Bretons du haut Moyen Âge. Indochine mandarins et explorateurs Réservé aux abonnés Caramba ! Des Bretons au Mexique… Réservé aux abonnés Les Saintes, le pent-ti punch… Réservé aux abonnés Johnnies des Bretons aux petits oignons Réservé aux abonnés Irlande des Bretons qui ne manquent pas d’Eire ! Réservé aux abonnés
Moije pense qu'il y a actuellement deux France : une France de gens raisonnables, une France de gens qui le sont moins", a commencé le professeur Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes ce
Bruno Salomone était l'invité de Télématin ce mardi 17 mai. L'occasion pour lui d'évoquer un célèbre humoriste et de donner de ses Salomone avait des choses à raconter ce mardi 17 mai. Invité sur le plateau de Télématin, il a enchaîné les confidences notamment une sur un célèbre humoriste, qui était très inattendue. Dans les années 1990, il a formé, avec Eric Massot, Eric Collado, Manu Joucla et Jean Dujardin, la célèbre troupe Nous C Nous. Un moment qu'il a jamais oublié et qui a été évoqué dans l'émission. "On se voit toujours tous, bien-sûr", a-t-il d'abord affirmé avant d'ajouter "On est potes à vie. On est condamnés à se connaître jusqu'au bout". Heureux de revoir ces images, il précise ensuite "C'est une belle histoire, parce qu'on était vraiment potes. Ce n'est pas un truc qui a été fabriqué". De son côté, Julia Vignali lui rappelle qu'il est "pote avec un mec qui a eu un Oscar", en faisant référence à Jean Dujardin. Ce à quoi le principal concerné rétorque "Moi j'ai eu un Popeck". Une affirmation inattendue, qui surprend beaucoup Thomas Sotto. Face à la surprise du journaliste, Bruno Salomone ajoute "Non je plaisante. Je fais des blagues aussi, il n'y a pas que vous" avant d'évoquer Popeck. "Tout le monde pense qu'il est mort mais il ne l'est pas. Allez voir son nouveau spectacle. Voilà, je fais sa publicité", a-t-il conclu, toujours très avoir évoqué Popeck, c'est une autre personnalité très connue que Bruno Salomone a souhaité mentionné. En effet, il explique avoir un souvenir mémorable avec Michael Jackson. "Je travaillais à Disney à l'époque parce qu'il fallait bien gagner sa vie", s'est-il d'abord amusé. Alors qu'une photo est diffusée, sur laquelle on peut voir Dingo et le chanteur américain, Bruno Salomone explique que ce n'est pas lui sous le costume. "J'aurais bien aimé", avoue-t-il avant d'apporter des précisions sur les circonstances de cette rencontre. "J'étais le premier Dingo européen et je peux vous dire que j'en suis fier. En fait, on faisait une tournée promotionnelle un peu partout en Europe. Il était en concert à Berlin et il est venu car il était fan de Disney", s'est-il souvenu. Alors qu'il se trouvait sous le costume de Dingo, Bruno Salomone s'est retrouvé face à Michael Jackson. "Il nous a demandé de faire des photos. Je lui ai serré la main et il m'a parlé, en tant que Dingo, en me disant "Goofy, I'm really glad to meet you" NDLR "Je suis ravi de te rencontrer". De son côté, Thomas Sotto affirme "C'est classe quand même, non ?". Ce à quoi le principal concerné répond "C'est classe sauf que je m'appelle Bruno mais il a senti que j'étais en dessous". voulant rassurer son invité, le journaliste ajoute "Il était timide, il n'osait pas".Bruno Salomone pourquoi a-t-il récemment poussé un coup de gueule ?Bruno Salomone sera prochainement à l'affiche du téléfilm Dans l'ombre des Dunes, diffusé sur France 3 le 21 mai prochain. Il sera également sur les planches à Avignon, et à partir du 30 septembre prochain au théâtre des Variétés dans la pièce Au scalpel. Des projets dont il est fier mais qu'il a eu beaucoup de mal à concrétiser, comme il l 'a révélé il y a quelques jours dans le média Télépro. "J'ai écrit plusieurs choses mais personne n'en veut. Tout le monde me dit que c'est trop fou. J'ai appris qu'il fallait faire quelque chose qui existe déjà mais en moins cher pour avoir une chance d'être pris", a-t-il d'abord regretté. Par la suite, il a ajouté "Quand j'écris, je ne pense pas budget mais artistique. Dans le milieu, il y en a pas mal qui sont des businessmen. Je ne suis pas comme ça, je ne fais pas des choix pour le pognon", a-t-il conclu. Voilà qui a le mérite d'être clair.
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David Sagouspe, qui opère en tant que sourcier en Californie, montre comment il trouve des sources d'eau souterraines avec une branche d'olivier, à Fresno, le 24 juillet 2021. Beck Article Abonné Pour trouver son sourcier, Martial, agriculteur ardéchois, a lancé un appel à l'aide sur Facebook "Dans mon coin, je pensais qu'on n'en trouvait pas facilement. En diffusant mon appel, je me suis rendu compte qu'un ancien collègue de mon père l'était !" Quelques jours plus tard, le sourcier est venu inspecter ses 12 hectares de terrain. "J'ai déjà un vieux puits qui date du XVIIème siècle, mais je voulais m'assurer de tirer l'eau de la source au débit le plus élevé". Sur place, l'homme se lance dans un ballet étrange pour qui n'est pas coutumier de ce que l'on appelle la "sourcellerie". Il sort deux baguettes en bois et arpente méticuleusement la surface, à la recherche de sources d'eau souterraines. Si les baguettes vibrent, ou se croisent, - indépendamment, en principe, de la volonté de celui qui les tient -, cela signifie que le sourcier vient d'en débusquer une. Verdict "Il a trouvé six autres sources sur mon terrain ! Mais il m'a assuré que leur débit était moindre que celui de mon puits. J'ai laissé tomber, mais je suis content de savoir qu'elles sont là, surtout ces temps-ci". Alors qu'un troisième épisode de canicule menace la France depuis le début de l'été, des particuliers et des professionnels - agriculteurs, pépiniéristes, éleveurs - se tournent vers les sourciers. Dimitri, qui va acquérir "deux hectares de terres agricoles" en Dordogne, est en recherche active "J'aurai le terrain en septembre, et il me faut absolument une source d'eau pour faire du maraîchage et un peu d'élevage. J'ai déjà commencé à regarder qui pourrait m'en trouver une". Pour cela, il s'est tourné vers Facebook. Sur le réseau social, trois groupes rassemblant entre 1000 et 5000 membres chacun Groupe de Chroniques d'un Sourcier, Sourcier et champs magnétiques, Sourciers géobiologiques d'Europe proposent aux pratiquants et à leurs futurs clients d'entrer en contact. Cet usage " est loin d'être unique. Une nouvelle génération semble sur le point d'émerger, dont "la sourcellerie" n'est qu'une facette rebouteux, barreurs de feu, magnétiseurs... Autant de pratiques qui n'ont aucun fondement scientifique. Des kits pour pratiquer la sourcellerieDe nos jours, on peut acheter aisément sur Amazon des "kits" pour pratiquer la sourcellerie, mêlant baguettes, pendules, et même des fascicules d'apprentissage pour un coût s'échelonnant entre 12 et 45 euros. Plusieurs livres en vente sur la plateforme proposent de devenir sourcier à travers une "méthode pratique illustrée". Les tendances Google des cinq dernières années ne démentent pas la montée en puissance des recherches sur le sujet en dents de scie jusqu'au début de cet été, elles ont connu une brusque montée en puissance. Les pratiquants de la sourcellerie ne s'y sont pas trompés. Oubliez la figure du vieil homme au look de professeur Tournesol promenant sa branche de figuier en V les sourciers ont investi Internet dans de nombreuses régions, avec l'association des sourciers du Languedoc-Roussillon, ou encore Sourcier en Ile-de-France. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement "L'année dernière, à cette même période, je n'avais que quatre à six appels par mois. Cet été, c'est trois à quatre appels par jour, et je réalise trois à quatre prospections par semaine", assure Karim. Sur son site, cet habitant de l'agglomération toulousaine fait valoir sa "passion de chercheur d'eau compétent et sérieux". Ses clients ? "Des particuliers, des agriculteurs, des pépiniéristes", explique-t-il. Christian, sourcier en Alsace, assure pour sa part avoir même eu "une mairie, pour un lotissement". Philippe, lui aussi sourcier dans le Lot, près de Cahors, confirme cet engouement "Avant, j'avais une demande par semaine, maintenant, j'en ai huit ou neuf". Beaucoup de particuliers, explique-t-il, mais également, des éleveurs, désespérés de voir les pâturages de leurs moutons brûlés par le soleil et les ruisseaux à sec. "La baguette a vibré"Face à cette grande soif, les sourciers déploient leur expertise proclamée, non sans la monnayer. En moyenne, une visite s'échelonnera entre 100 et 250 euros selon la taille du terrain. "Je change aussi mes tarifs en fonction du nombre de kilomètres que je fais pour aller inspecter une surface. A deux euros le litre de gasoil, je ne peux pas faire autrement", glisse Philippe. Routier de profession "de 5 heures à midi", le quinquagénaire exerce ses talents de sourcier l'après-midi. Un don qu'il a découvert sur le tard, après un accident de travail. "J'ai toujours été très sceptique par rapport à tout ce qui est paranormal", confie-t-il. Pas suffisamment, néanmoins, pour ne pas faire venir un sourcier inspecter son jardin, il y a trois ans de cela. "Il m'a dit que j'avais le don, et m'a passé sa baguette. J'ai trouvé moi-même la source, la baguette a vibré !", s'émerveille le routier. Depuis, l'homme propose ses services en se rendant sur place, mais aussi à distance. "Je prends un plan cadastral, je place mon pendule au-dessus de la parcelle, et si le cristal tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, c'est qu'il y a de l'eau", détaille-t-il. En trois ans de pratique, il assure ne s'être jamais trompé. "Les charlatans, ça se connaît vite, dans le métier". Les mésaventures aussi. Isabelle, dans l'Oise, avait pourtant pris ses précautions, choisissant un sourcier sur les recommandations de l'entreprise de forage qu'elle avait sollicitée. "La personne s'est trompée j'ai fait forer mon terrain sur 30 mètres, et je n'ai pas trouvé d'eau. Selon un autre sourcier, j'aurais dû aller plus profond, à 44 ou 70 mètres". Mais Isabelle refuse de creuser plus avant, alors que l'entreprise lui réclame 5000 euros pour ce forage. "C'est beaucoup trop cher", se désespère-t-elle. Pas question pour autant, selon elle, de remettre en cause les dons des sourciers, qu'elle estime tout à fait tangibles. "Je suis juste tombée sur quelqu'un d'inexpérimenté", balaie-t-elle. Des "mauvaises énergies"Car Isabelle croit en leur compétence, et en leur capacité de capter les différentes vibrations venues des souterrains. "Les sourciers disent souvent être radiesthéniques, c'est-à-dire être sensibles à certaines radiations venues des souterrains", explique Henri Broch, professeur de biophysique théorique à l'université de Nice Sophia-Antipolis. Cette sensibilité leur permettrait de trouver ce qu'ils appellent des "veines" d'eau sous terre et d'avoir une perception accrue des "radiations" émises par la planète. Souvent, ceux qui se disent sourciers prêtent ainsi le flanc à d'autres croyances populaires leur don leur permettrait de trouver de l'eau, mais aussi de guérir des maladies ou des brûlures. Depuis qu'il a investi sa nouvelle vocation, Philippe s'est aussi découvert des compétences de magnétiseur - il utilise le "magnétisme" pour guérir ses patients - ou encore de "barreur de feu" - un don qui permettrait de soulager les brûlures. Certains se prêtent même des pouvoirs à la limite de l'exorcisme. "La Terre est quadrillée de réseaux telluriques, des énergies qui la traversent et qui ont une influence sur l'ensemble du vivant, raconte Linda, sourcière en Loire-Atlantique. Parfois, je découvre qu'une maison est placée sur une veine sèche, remplie de mauvaises énergies. Je viens les chasser". Pas de base scientifiqueCe discours ésotérique n'a évidemment aucune base scientifique. Et ce, quel que soit le "type" de sourcier qui vient frapper à votre porte. A ce jour, aucune preuve n'est venue confirmer la réalité du "don" ou la validité de l'apprentissage de la sourcellerie. L'inverse, même les données scientifiques ont montré que les sourciers ne peuvent souvent pas faire mieux que désigner un endroit au hasard. "En réalité, quelqu'un qui se dit sourcier a autant de chances, voire parfois moins, qu'une personne lambda de trouver de l'eau". Fondateur du laboratoire de zététique - une discipline qui entend étudier de manière rationnelle des phénomènes dits 'paranormaux' -, Henri Broch a mené des expériences avec des sourciers, sans jamais parvenir à prouver la validité de leur don. "Un jour, à la fac de Nice, un sourcier devait démontrer ses capacités en trouvant, sur dix tuyaux, celui dans lequel circulait de l'eau, se rappelle-t-il. Quand les vannes étaient visibles, il parvenait à le faire, parce qu'il voyait laquelle était ouverte. Une fois vannes et tuyaux recouverts, il s'est trompé à chaque fois". Cette anecdote n'est pas que le fait d'un sourcier incompétent. Des expériences menées en Allemagne dans les années 1990 avec un protocole expérimental similaire n'ont pas non plus été concluantes, tout comme celles réalisées en Australie dans les années 1980. Mais s'il a été maintes fois démontré que les dons des sourciers ne valent pas davantage qu'un conte populaire, certains s'y accrochent dur comme fer. "Je n'ai pas à prouver que je peux trouver de l'eau à la science. C'est à la science d'expliquer pourquoi j'en trouve", estime Christian. En attendant, il continuera à chercher de l'eau. Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétique

Lapartition, les enregistrements et les paroles du chant Ce qu'il y a de fou dans le Monde (1co 1, 27) (Canon) - Stéphane Caillat du compositeur Stéphane Caillat et de l’auteur

À la fin du xixe siècle, le surnaturel est furieusement à la mode on explore les maladies mentales, on se pique de pratiquer l'hypnose… et on frémit en lisant des nouvelles et des contes fantastiques. En intégrant les dernières découvertes médicales, ses angoisses et ses hallucinations, Maupassant renouvelle le quoi le Horla est-il emblématique du conte fantastique ?I. Les caractéristiques du Horla1. Un conte fantastique• Le Horla est un conte fantastique, c'est-à-dire qu'il met en scène deux logiques opposées l'une rationnelle, l'autre trouve dans le conte fantastique un décor rassurant, quotidien, connu J'aime ma maison où j'ai grandi », des personnages familiers et pleins de bon sens ». Dans ce monde raisonnable font irruption des faits inexplicables […] et elle resta suspendue dans l'air transparent, toute seule, immobile » ; l'aspect surnaturel est renforcé par l'abondance de détails réalistes, le souci de décrire Horla, comme la plupart des contes fantastiques de la même époque, laisse au lecteur la possibilité d'interpréter selon l'une ou l'autre logique. Soit le narrateur est fou Décidément, je suis fou ! », soit le surnaturel existe Cette fois, je ne suis pas fou. J'ai vu… ».2. Le résumé de l'histoireLe narrateur tient son journal, du 8 mai au 10 septembre. L'action se déroule donc sur un peu plus de quatre mois.— Mai une bonne journée passée dans son jardin, à regarder les bateaux. Deux jours plus tard, il se dit malade et inquiet. Sa belle humeur l'a quitté. Passent deux jours sans que sa maladie ne le quitte. Son médecin le rassure. Malgré les médicaments, l'inquiétude persiste. Il note sa nervosité, sa peur de se coucher le soir. Il fait d'affreux cauchemars et rêve qu'on l'étouffe dans son sommeil, en pesant sur sa poitrine.— Juin son état ne s'améliore pas. La solitude du bois, lors d'une promenade, l'inquiète ; il a l'impression d'être suivi et a du mal à retrouver son chemin. Il décide alors de partir un peu, pour se changer les idées.— Juillet un mois plus tard, il reprend son journal et y raconte sa visite au Mont Saint-Michel. À la question faut-il croire à ce qu'on ne voit pas ? » le moine qui l'accompagne répond par l'affirmative. Le narrateur remarque que les cauchemars de son cocher sont semblables aux siens. Dès la deuxième nuit chez lui, ces rêves deviennent intolérables, au point qu'il songe à repartir. La nuit suivante, il remarque qu'une carafe d'eau, pleine la veille, se trouve vide le lendemain matin. Le narrateur décide de tenter quelques expériences seuls l'eau et le lait semblent disparaître. Il constate enfin qu'il ne peut s'agir de somnambulisme. Très effrayé, il part pour Paris, s'y distrait et se moque de ses frayeurs passées. Il assiste à une séance d'hypnotisme qui le trouble beaucoup.— Août dans le jardin, une rose, cueillie par une main invisible, est restée suspendue en l'air devant le narrateur. Il est persuadé de la présence d'un être invisible. Le lendemain, il se demande s'il ne devient pas fou et se sent obligé de rentrer, mu par une force obscure. Il a peur, décide de partir, sans y parvenir. À Rouen, il emprunte un livre sur les phénomènes surnaturels. Il n'arrive pas à se rendre à la gare et ordonne au cocher, contre sa volonté, de rentrer. Il s'aperçoit que les pages du livre tournent toutes seules. Il essaie de saisir l'être invisible qui s'enfuit par la fenêtre. Le narrateur décide de le tuer. La lecture d'un article scientifique sur une épidémie de folie » sévissant au Brésil le convainc que l'être invisible, qu'il baptise le Horla, s'apprête à envahir le monde. Il ne se sent plus maître de ses pensées. Le soir même, il tente d'attraper le Horla, se retrouve face à son miroir, qui ne lui renvoie plus son image. Le lendemain, il fait poser porte et volets de fer à sa chambre.— 10 septembre dernière page du journal. Le narrateur a enfermé le Horla dans sa chambre et a mis le feu à la maison. Tout à son projet, il avait oublié que ses domestiques y dormaient aussi. La seule chose qui le préoccupe, pourtant, est de savoir si le Horla est bien mort. Ce n'est pas si sûr…II. Les personnages1. Le narrateur• Le narrateur ne donne aucun indice concernant son identité. C'est un homme j'ai passé toute la matinée étendu sur l'herbe », normand, qui n'a pas besoin de travailler. Il est cultivé et curieux Je viens de lire ceci dans la Revue du Monde Scientifique » et analyse de façon très précise, presque scientifique, ses sensations un simple malaise, un trouble de la circulation peut-être, l'irritation d'un filet nerveux, un peu de congestion ». Il n'est ni fou ni crédule Les faits qu'il avança me parurent tellement bizarres, que je me déclarai tout à fait incrédule. », ce qui rend son témoignage plus lecteur de la fin du xixe siècle peut donc s'identifier aisément au narrateur, ce qui renforce la violence du surnaturel et la montée de l' Le Horla• Les preuves que réunit le narrateur de l'existence d'un être invisible » peuvent former une sorte de portrait du Horla. Son corps ne paraissait point posséder de contours nettement arrêtés, mais une sorte de transparence opaque. Il boit de l'eau et du lait sans paraître toucher à aucun autre alimen. » Il semble parfois craintif […] il s'était sauvé ; il avait eu peur, peur de moi, lui ! ».Le Horla, c'est l'Autre, mystérieux, qui cristallise les peurs J'ai peur… de quoi ? ». Son nom même exprime cette étrangeté hors de là, qui fait aussi penser au horsain, mot normand pour désigner l' Les thèmes1. La folie• Chaque page du journal commence par une sorte de bulletin de santé. Le narrateur est d'abord simplement souffrant Je suis malade, décidément !, Mon état, vraiment, est bizarre. ». Très vite, il fait référence à la folie Je deviens fou, décidément, je suis fou !, je me demande si je suis fou. ». Il décline alors le thème de la folie, sous toutes les formes connues par la science ou la religion hallucinations, démence, troubles, fantasmagories, délire » et jusqu'à la possession par le Le surnaturel• Le narrateur décrit précisément les manifestations surnaturelles auxquelles il assiste je vis, je vis, distinctement, tout près de moi » une rose cueillie par une main invisible, l'eau disparue de la carafe, les pages d'un livre tournant toutes seules, le reflet du narrateur kidnappé » dans son miroir. Dans le Horla, le surnaturel est donc essentiellement marqué par l'invisible L'air invisible est plein d'inconnaissables Puissances ».3. Le double• Maupassant connaissait les découvertes de son époque en psychiatrie. Il exploite le thème du double dans ce sens il y a dans l'être deux moi » contradictoires, l'un normal et logique, l'autre inquiétant et irrationnel. Le narrateur se sent menacé par ce second moi » devenu un autre un être étranger, inconnaissable et invisible, anime, par moments, quand notre âme est engourdie, notre corps captif qui obéit à cet autre ». Pour se débarrasser de ce double qui prend possession de lui, le narrateur n'a qu'une issue se tuer Alors… alors… il va donc falloir que je me tue, moi !… ».IV. Les techniques1. Le journal• Maupassant choisit la forme du journal intime. Le narrateur consigne le soir les événements de la journée. Il emploie la première personne. Cela permet de pénétrer les sentiments du personnage et lire son histoire sur le vif. Le journal se caractérise donc par un certain désordre le narrateur ne prend pas de recul par rapport à ce qui lui arrive ; il est encore sous l'emprise de ses angoisses quand il prend la plume. L'aspect décousu de ses remarques favorise le fantastique.• Le récit est irrégulier, fragmentaire le narrateur écrit parfois tous les soirs du 3 au 6 juillet par exemple, d'autres fois il passe un mois sans écrire le 2 juillet suit le 3 juin. Ainsi alternent les accélérations, moments de panique et d'affolement, et les La ponctuation• Maupassant utilise tous les signes et joue particulièrement avec les signes de ponctuation expressifs points de suspension, d'exclamation, d'interrogation. La ponctuation donne son rythme au texte. Au début du livre, elle est surtout constituée de points et de virgules. Dans les passages de peur ou d'affolement, le rythme est saccadé, les signes de ponctuation se bousculent Non… non… sans aucun doute… Alors ?… alors ?… » ; on relève alors huit signes de ponctuation pour sept mots, ce qui exprime bien la confusion du Qui est Maupassant ?• Guy de Maupassant travaille dans l'administration et fréquente Flaubert un ami de sa mère et Zola, qui resteront pour lui des modèles littéraires. Il publie aussi des contes et des nouvelles réalistes dans lesquelles il peint les bourgeois et les paysans normands. En 1877, apparaissent les premiers symptômes de sa maladie, la syphilis. Celle-ci qui provoque de nombreux troubles de la vue, du sommeil, et des maux de tête, qui ne cessent de s'aggraver. Il suit pendant deux ans les cours de Charcot, célèbre psychiatre, à l'hôpital de la Salpêtrière, à Paris, et publie le Horla en 1887. Interné en hôpital psychiatrique, il meurt en 1893.
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  • ce qu il ya de fou dans le monde