Dece fait, la mĂ©thode de Naomi Feil permettrait d’amĂ©liorer l’aspect communicatif de la prise en soins de cette population. L’objectif de la mĂ©thode de la validation serait de diminuer les QuatriĂšme de couverturePrĂ©sentation dĂ©taillĂ©e de la "validation", programme destinĂ© Ă  amĂ©liorer la prise en charge des personnes atteintes de dĂ©mence sĂ©nile de type Alzheimer. L'auteur indique Ă  tous ceux qui s'occupent de ces malades comment Ă©viter les conflits et le stress en validant leurs sentiments plutĂŽt qu'en se focalisant sur leur dĂ©sorientation. LamĂ©thode de naomi feil Ă  l'usage des familles - la validation, pour garder le lien avec un proche ĂągĂ© dĂ©sorientĂ© par Vicky Klerck aux Ă©ditions Lamarre. Reconnue et utilisĂ©e dans le monde entier, la Validation de Naomi Feil est une mĂ©thode d'accompagnement pour les personnes ĂągĂ©es atteintes de la maladie d'Alzhe
Naomi Feil et Vicki de Klerk animeront une journĂ©e de formation Ă  Paris le 17 mars 2017, l’occasion pour Naomi Feil de parler de la mĂ©thode de Validation qu’elle a dĂ©veloppĂ©e il y plus de 50 ans. Cette journĂ©e d’étude est destinĂ©e aux aidants, professionnels, familiaux ou bĂ©nĂ©voles, qui accompagnent des personnes ĂągĂ©es dĂ©sorientĂ©es en perte d’autonomie. Objectifs de la journĂ©e d’étude Cette journĂ©e d’étude a pour objectif de permettre aux participants d’identifier des aspects physiques, sociaux et Ă©motionnels qui engendrent les changements liĂ©s au vieillissement. Elle a Ă©galement pour vocation de dĂ©velopper un comportement professionnel ainsi qu’une attitude bienveillante vis-Ă -vis de la personne ĂągĂ©e en perte d’autonomie en toutes circonstances. Programme de la journĂ©e d’étude Qu’est-ce que la Validation? Le comportement spĂ©cifique au trĂšs grand Ăąge La sagesse du grand Ăąge Les principes de la Validation Les quatre phases de l’étape de RĂ©solution Une attitude de base l’Empathie Identifier les diffĂ©rentes phases de la RĂ©solution Les caractĂ©ristiques de la “mal-orientation” Les techniques verbales utilisĂ©es dans la Validation CaractĂ©ristiques de la “confusion temporelle” Les symboles RepĂ©rer le “sens prĂ©fĂ©rĂ©â€ Les techniques non verbales utilisĂ©es dans la Validation Exercices trouver la distance appropriĂ©e, Ă©tablir un contact oculaire et utiliser le ton de voix juste DiffĂ©rences entre maladie d’Alzheimer Ă  dĂ©but prĂ©coce et dĂ©mence sĂ©nile Informations pratiques Date Vendredi 17 mars 2017 de 8h30 Ă  17h00 Lieu Théùtre des Feux de la rampe, 34, rue Richer – Paris 9e Inscription en ligne sur le site dĂ©diĂ© ou sur place le jour J dĂšs 8h00. > TĂ©lĂ©charger le programme de l’évĂšnement Interactions du lecteur
Je dois rentrer pour nourrir mes enfants !" Je lui dis alors : "Madame Kessler, vous ne pouvez pas rentrer chez vous. Vos enfants ne sont pas lĂ . Vous ĂȘtes maintenant Ă  la maison de retraite de Montefiore." Elle rĂ©pond : "Je le sais, ne soyez pas idiote. C'est pour ça que je dois partir tout de suite. Je dois rentrer Slides 16 Download presentation Formation de Praticien en Validation de Naomi Feil 1 Session Vaud 2013 13 -14 -15 fĂ©vrier, 23 -24 mai, 2 -3 juillet, 12 -13 septembre, 4 -5 -6 dĂ©cembre. Session GenĂšve 2013 11 -12 -13 mars, 21 -22 mai, 4 -5 juillet, 10 -11 septembre, 20 - 21 -22 novembre. 2 Qui suis-je ? Maria Teresa Nicastro Animatrice en EMS Praticienne en Validation Animatrice de groupes de Validation Formatrice aux bases de la Validation Qu’est ce que la Validation? ElaborĂ©e par Naomi Feil Psychologue sociale d’origine Allemande elle consacre sa vie professionnelle Ă  l’accompagnement des vieilles personnes en pertes d’autonomie psychique 4 Qu’est ce que la Validation Naomi Feil se rĂ©fĂšre Ă  des thĂ©ories humanistes qui guident la mise en Ɠuvre de technique de communication, en maintenant une attitude fondĂ©e sur l’empathie pour entretenir une relation de soin prendre soin bienveillante avec ces grands vieillards DĂ©finition Valider c’est reconnaitre la personne ĂągĂ©e Ă  part entiĂšre en l’acceptant telle qu’elle est, quel que soit le degrĂ© de conscience manifestĂ© en faisant l’hypothĂšse que son comportement a un sens mĂȘme si nous somme troubles voire dĂ©concentrĂ©s par ce qu’ils font 6 Les buts de la mĂ©thode Permettre aux personnes ĂągĂ©es de rester chez elles le plus longtemps possible Maintenir ou restaurer la communication verbale et non verbale de soi RĂ©duire le stress Restaurer l’estime de soi 7 Les buts de la mĂ©thode Aider Ă  rĂ©soudre des conflits non rĂ©glĂ©s du passĂ© Garder le sentiment de sa dignitĂ©, de sa propre valeur RĂ©duire le recours aux contentions physiques et chimiques 
 8 Les outils Se centrer Observer et Calibrer, s’ajuster, se synchroniser, s’accorder Reformuler Se mettre au diapason de l’autre, se mettre au pas de l’autre 9 Les outils Poses des questions ouvertes et fermĂ©es etc
 10 Comment ? Par une attitude empathique dans un climat de confiance 11 Comment ? Par une vision capacitaire pour permettre Ă  la personne ĂągĂ©e de contacter des ressources dĂ©jĂ  mobilisĂ©es dans le passĂ©. 12 Comment ? Au cours d’entretiens individuels, ou de rĂ©unions de groupe, ou dans les actes du quotidien
 13 Processus La relation de confiance permet une rĂ©ponse adaptĂ©e aux besoins fondamentaux - Se sentir aimĂ© et en sĂ©curitĂ© - Se sentir utile et aimable, digne d’attention reconnu, productif, faisant partie de
 - Exprimer ses Ă©motions, et se sentir entendu, accueilli. 14 Le fruit d’une expĂ©rience Celle de Naomi Feil Glaydys Wilson et Naomi Feil 15 Merci de votre attention J’espĂšre vous avoir donnĂ© l’envie de vous former Ă  la Validation. 10% auf BĂŒcher: La mĂ©thode en pratique. Des techniques simples pour communiquer avec les personnes atteintes de maladie d'Alzheimer ou dĂ©mences apparentĂ©es, Validation, mode d'emploi, Naomi Feil, Vicki de Klerk-Rubin, Pradel. Tausende von BĂŒchern mit Lieferung vor Haus in 1 Tag oder in den Laden Ihrer Wahl mit -5% Rabatt . POURQUOI PARLER DE LA VALIDATION ? Le terme de Validation est Ă  la mode, et les soignants qui ont des dĂ©ments en charge ont bien peu de chance d’échapper Ă  cette notion. Il importe donc de savoir de quoi il s’agit. Mais la premiĂšre chose Ă  faire est de se mĂ©fier quand on Ă©tudie la psychologie amĂ©ricaine on est frappĂ© de la frĂ©quence Ă  laquelle on tombe sur la mĂȘme histoire une mĂ©thode Ă  la fois simple et profonde qui rĂ©volutionne la prise en charge des malades. Quand on regarde d’un peu plus prĂšs on s’aperçoit que toutes ces mĂ©thodes ont toujours quelques points communs Elles prĂ©tendent fournir une explication de toute une partie de la psychologie voire de toute l’aventure humaine. En fait elles sont bĂąties sur des thĂ©ories Ă  la soliditĂ© douteuse et qui relĂšvent davantage de la croyance, et se rĂ©duisent le plus souvent Ă  une accumulation d’évidences. Elles ont Ă©tĂ© crĂ©es par des individus seuls, qui en gĂ©nĂ©ral n’ont pas suivi des Ă©tudes classiques. Elles s’approprient le plus souvent des pans entiers de travaux dĂ©jĂ  connus. Elles demandent tout de mĂȘme une formation, gĂ©nĂ©ralement coĂ»teuse. Elles ne survivent guĂšre Ă  leur inventeur [1]. C’est le schĂ©ma qu’on retrouve notamment Ă  la base de la bio-Ă©nergie, du cri primal, et sans doute bientĂŽt de l’haptonomie mais beaucoup moins la sophrologie, par exemple c’est un comportement qui a plus Ă  voir avec celui des sectes qu’avec la recherche scientifique. Les travaux de Naomi Feil sont de cette sorte. Mais malgrĂ© toutes les critiques qu’on peut faire, il reste que les Ă©vidences dont elle parle sont bonnes Ă  se rĂ©pĂ©ter, et que celui qui se contente de faire ce qu’elle propose accomplit dĂ©jĂ  des progrĂšs importants. Naomi Feil n’est pas une soignante mais une travailleuse sociale amĂ©ricaine ; elle dit avoir mis au point des techniques simples pour communiquer avec les malades atteints de dĂ©mence ; en fait on constate assez rapidement que ce sont des techniques qui n’ont rien de spĂ©cifique, et qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©es d’une maniĂšre ou d’une autre pour n’importe quelle communication avec n’importe qui. L’intĂ©rĂȘt de ces techniques est de pouvoir ĂȘtre utilisĂ©es par tous. Les intervenants aussi bien que les membres de la famille peuvent les mettre en pratique sans qu’il leur en coĂ»te plus de quelques minutes par jour. L’IDÉE GÉNÉRALE DE LA VAILDATION L’idĂ©e qui sous-tend cette approche est assez simple il s’agit d’essayer de prendre le dĂ©ment en somme lĂ  oĂč il est. Le plus souvent les intervenants conçoivent leur rĂŽle sur le mode de la rééducation, en cherchant Ă  faire retrouver au dĂ©ment un comportement normal, ou de la prĂ©servation, en essayant de freiner le processus dĂ©mentiel. Ce travail est important, et il doit ĂȘtre fait. Mais on voit tout de suite l’énorme inconvĂ©nient de cette approche elle revient Ă  dire au dĂ©ment Redeviens ce que tu Ă©tais, tu n’es plus toi-mĂȘme » ; et en disant cela on laisse de cĂŽtĂ© le fait que le dĂ©ment est d’abord quelqu’un, qu’il est vivant, qu’il s’exprime, et que ce qu’il dit a une valeur. Le dĂ©ment sait parfaitement qu’il est en train de perdre la tĂȘte [2]. Toute sa hantise est lĂ  peut-il encore s’exprimer, se faire comprendre ? Ce qu’il dit a-t-il encore un sens ? Chaque fois qu’on essaie de corriger ce qu’il dit on l’enfonce dans son dĂ©sarroi. Le propos de la validation est donc d’accepter la maniĂšre dont le dĂ©ment s’exprime, en disant que ce qu’il dit a un sens, une importance. Pour cela il faut rejoindre le dĂ©ment sur son terrain. Le dĂ©ment est dans son monde, il a du mal Ă  comprendre ce qui l’entoure, cela lui fait peur, et c’est la raison principale pour laquelle il se replie. L’erreur commise par les soignants est souvent de vouloir ramener le dĂ©ment Ă  la rĂ©alitĂ©, ce qui est trĂšs angoissant pour lui. On est plus efficace, plus aidant, en dĂ©cidant de le rejoindre lĂ  oĂč il se trouve, en lui disant qu’il a bien raison d’ĂȘtre comme il est, en reconnaissant que ce qu’il dit a un sens au lieu de lui renvoyer perpĂ©tuellement qu’on ne le comprend pas, bref en validant son comportement et son propos au lieu d’essayer de le corriger. Mais le projet de prendre le dĂ©ment lĂ  oĂč il est suppose qu’on prenne deux prĂ©cautions essentielles. La premiĂšre est de rester parfaitement sincĂšre prendre le dĂ©ment lĂ  oĂč il est ne veut pas dire qu’on rentre dans son jeu. Si le dĂ©ment dĂ©lire on n’a pas le droit de dĂ©lirer avec lui valider c’est reconnaĂźtre au malade le droit de penser ce qu’il pense ; ce n’est en aucun cas faire mine de penser la mĂȘme chose. Nous en verrons des exemples chemin faisant. La seconde prĂ©caution Ă  respecter pour prendre le malade lĂ  oĂč il est est Ă©videmment de s’en donner les moyens, ce qui suppose qu’on comprenne, prĂ©cisĂ©ment, oĂč il en est. LES THÉORIES DE LA RÉGRESSION La notion de rĂ©gression est une notion capitale en psychanalyse. La psychanalyse Lorsque je me trouve devant un problĂšme, je dispose de deux stratĂ©gies. La premiĂšre est de rĂ©soudre le problĂšme en inventant une solution ; cela s’appelle l’imagination, c’est la stratĂ©gie la plus efficace, c’est aussi la plus coĂ»teuse ; en psychanalyse cela s’appelle sublimation. La seconde est de chercher dans le passĂ© si je n’ai pas dĂ©jĂ  Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  une situation semblable ; j’essaie alors des solutions comme le serrurier essaie des clĂ©s lorsque je perds mes clĂ©s j’appelle un serrurier ; ce serrurier vient avec un lot de clĂ©s et cherche Ă  ouvrir la porte en essayant diverses clĂ©s ; c’est moins efficace car les situations ne sont jamais totalement identiques, mais c’est moins coĂ»teux ; cela s’appelle l’expĂ©rience ; en psychanalyse on appelle cela rĂ©gression car la solution que je vais appliquer est une solution que j’ai trouvĂ©e dans un passĂ© parfois fort ancien. L’inconvĂ©nient de la rĂ©gression est double d’une part, comme on l’a dit, la solution que je trouve alors n’est pas parfaitement adaptĂ©e au problĂšme qui m’est posĂ© ; d’autre part lorsque j’applique une solution issue du passĂ© j’ai tendance Ă  adopter aussi l’état d’esprit qui Ă©tait le mien Ă  cette Ă©poque-lĂ . C’est ainsi qu’on peut comprendre, par exemple, une partie du comportement de l’alcoolique il se trouve incapable d’affronter les problĂšmes de la vie, et il rĂ©gresse jusqu’à ce qu’il trouve une solution. Et la solution qu’il trouve est de se comporter comme lorsqu’il Ă©tait bĂ©bĂ©, et qu’il suffisait d’un biberon pour apaiser son angoisse. Le problĂšme est qu’il adopte alors un comportement de bĂ©bĂ© dans tous les domaines de sa vie, mĂȘme dans ceux qui ne sont pas directement liĂ©s Ă  la boisson. Il va de soi que le dĂ©ment est particuliĂšrement exposĂ© au risque de rĂ©gression, puisque le problĂšme qui lui est posĂ© du fait de son effondrement intellectuel ne possĂšde aucune solution. Il ne peut donc espĂ©rer en inventer une, et ce d’autant moins que pour inventer une solution il faudrait prĂ©cisĂ©ment qu’il ait un cerveau en bon Ă©tat. Il existe un certain nombre de thĂ©ories qui prĂ©tendent expliquer l’état d’esprit du dĂ©ment. Toutes sont basĂ©es sur l’idĂ©e que le dĂ©ment, en somme, retombe en enfance, et que cette retombĂ©e a des chances de se produire comme une rĂ©gression, comme si le dĂ©ment parcourait Ă  l’envers le chemin de la vie ; Ă  tout le moins cela demande preuve revenir en arriĂšre n’est pas le contraire de marcher en avant c’est parcourir Ă  l’envers un chemin qu’on a dĂ©jĂ  parcouru une fois mais peu importe. Le plongeon rĂ©trograde Une thĂ©orie solide est celle du plongeon rĂ©trograde, de Daniel Taillefer, psychologue canadien, et qui s’appuie sur les travaux de Reisberg. Ce dernier a essayĂ© de classer la dĂ©tĂ©rioration intellectuelle en 7 stades selon la gravitĂ© de la perte. L’échelle de Reisberg s’établit comme suit Stade 1 Aucune dĂ©tĂ©rioration. Stade 2 Manque du mot lĂ©ger plainte subjective concernant des troubles de mĂ©moire. Stade 3 DĂ©ficits de fonctionnement au travail, notamment dĂ©but de la dĂ©sorientation. Stade 4 Assistance requise aux tĂąches complexes. Stade 5 Assistance requise dans certaines dĂ©cisions de la vie quotidienne. Stade 6 Malade assistĂ© en permanence. Stade 7 Stade terminal. On voit tout de suite que ces stades sont tout de mĂȘme trĂšs approximatifs. D’abord ils ne sont pas trĂšs bien adaptĂ©s Ă  la rĂ©alitĂ© Rien ne prouve que le sujet de stade 2 est sur le chemin de la dĂ©mence. Le trouble du langage est loin de toujours prĂ©cĂ©der la dĂ©sorientation ou la perte des habiletĂ©s. Le manque de mot et le trouble de la mĂ©moire ne peuvent pas ĂȘtre reliĂ©s si facilement l’un n’est pas la cause de l’autre. D’autre part dans la pratique ils ne sont pas si utiles que cela ; mais enfin ils permettent d’y voir un peu plus clair, et de se parler commodĂ©ment entre soignants. Daniel Taillefer explique que chez le sujet atteint de dĂ©mence de type Alzheimer le cerveau parcourt Ă  l’envers le chemin de sa vie dans une sorte de rĂ©gression au sens psychanalytique du terme. Les stades de Reisberg seraient grossiĂšrement corrĂ©lĂ©s aux pĂ©riodes de l’existence qui sont ainsi revĂ©cues dans le souvenir. La correspondance des Ăąges et de la mĂ©moire s’établirait ainsi Stades 1 et 2 Pas de rĂ©gression. Stade 3 66 ans et plus. Stade 4 56 Ă  65 ans. Stade 5 48 Ă  55 ans. Stade 6 18 Ă  45 ans. Stade 7 0 Ă  15 ans. Donc un malade en stade 5, qui sait encore accomplir certaines tĂąches Ă©lĂ©mentaires de la vie quotidienne mais pas toutes pourra Ă©voquer facilement ses souvenirs de la quarantaine, et on le stimulera davantage en lui parlant de cette pĂ©riodes ; sur le plan du comportement il aura tendance Ă  se conduire de la mĂȘme maniĂšre qu’à cette Ă©poque-lĂ . C’est du moins ce que prĂ©voit la thĂ©orie. Que peut-on en pratique tirer de cette approche ? Probablement une chose trĂšs simple la dĂ©tĂ©rioration intellectuelle s’accompagne d’une rĂ©gression. Il est fĂ©cond pour le soignant de repĂ©rer cette rĂ©gression, et par des moyens trĂšs simples de tenir compte, pour entrer en communication, du stade oĂč il se trouve. Si on sait que le dĂ©ment se trouve dans l’univers de son adolescence, cela permet de s’orienter on peut choisir de s’installer avec lui dans cette couche de souvenirs, et les Ă©voquer systĂ©matiquement avec lui ; on peut au contraire essayer de l’en sortir pour parler d’autre chose les deux mĂ©thodes sont Ă©galement bonnes, mais il faut simplement savoir que les rĂ©sultats ne sont pas les mĂȘmes. On peut aussi comprendre que les souvenirs qu’il Ă©voque entraĂźnent des Ă©motions et des comportements qui sont liĂ©s Ă  cette Ă©poque ; on pourrait mĂȘme utiliser cette notion en adaptant son propre comportement si le patient se conduit comme un enfant face Ă  sa mĂšre le soignant peut jouer Ă  ĂȘtre une mĂšre aimante, autoritaire... Cela est simplement interdit car il s’agit alors de ce que les psychanalystes appellent utilisation du transfert et cela demande une formation trĂšs poussĂ©e. La thĂ©orie d’Erikson Naomi Feil fonde toute son approche sur la thĂ©orie d’Erik Erikson qui traite des stades de dĂ©veloppement de la vie et des tĂąches qui doivent ĂȘtre accomplies Ă  chacun de ces stades. Cette thĂ©orie veut qu’il y ait six pĂ©riodes de la vie, et qu’à chacune ce ces pĂ©riodes corresponde une tĂąche Ă  accomplir. Naturellement l’épanouissement de la personne Ă  un stade donnĂ© dĂ©pend beaucoup de la maniĂšre dont elle a rĂ©ussi les tĂąches qu’elle devait accomplir aux stades prĂ©cĂ©dents, et Erikson en tire des conclusions qui font que sa mĂ©thode se rapproche beaucoup de la psychanalyse, dont elle est d’ailleurs largement inspirĂ©e. Donc il y a six pĂ©riodes de la vie, et comme chez Taillefer le dĂ©ment a tendance Ă  rĂ©gresser, parcourant lĂ  aussi ces six pĂ©riodes dans une sorte de plongeon rĂ©trograde. La rĂ©partition d’Erikson se fait comme suit 1. Prime enfance Le sujet doit apprendre Ă  faire confiance quand il y a frustration. S’il Ă©choue le sentiment est la dĂ©fiance je ne suis pas aimĂ©. 2. Enfance le sujet doit apprendre Ă  se contrĂŽler, Ă  suivre des rĂšgles. S’il rĂ©ussit le sentiment est la joie d’y parvenir. S’il Ă©choue le sentiment est la honte, la culpabilitĂ©, le reproche Je souille tout. 3. Adolescence le sujet doit construire sa personnalitĂ©. S’il rĂ©ussit il trouve sa propre identitĂ© ; il se dĂ©tache des parents. S’il Ă©choue le sentiment est l’insĂ©curitĂ© ; dĂ©lĂ©gation de rĂŽle je ne suis quelqu’un que si je suis aimĂ©. 4. Âge adulte le sujet doit Ă©tablir une relation d’intimitĂ© avec un autre ĂȘtre humain. Partage des premiers sentiments, sujet responsable de ses Ă©motions, de ses erreurs et de ses succĂšs. S’il Ă©choue le sentiment est l’isolement, dĂ©pendance. 5. MaturitĂ© le sujet doit produire de nouvelles activitĂ©s quand les anciennes sont dĂ©passĂ©es ; se tourner vers quelque chose de nouveau. S’il Ă©choue le sentiment est la stagnation. Fixation sur des rĂŽles dĂ©passĂ©s. 6. Vieillesse le sujet doit Boucler sa vie. Trouver la force intĂ©rieure, l’intĂ©gritĂ©. MĂ©langer le passĂ© au prĂ©sent, se donner de nouveaux buts. S’il Ă©choue le sentiment est le dĂ©sespoir Je ferais mieux d’ĂȘtre mort ». L’idĂ©e de Naomi Feil est qu’en analysant le comportement du dĂ©ment on peut arriver Ă  comprendre quel est le type de problĂšme qu’il cherche Ă  rĂ©soudre, et par lĂ  Ă  comprendre Ă  quel niveau de rĂ©gression il est arrivĂ©. Par exemple cette vieille dame accumule des objets, au besoin les vole et les entasse dans sa chambre. Elle donne l’impression qu’elle le fait pour se prouver qu’elle est quelqu’un. L’idĂ©e est que quand elle Ă©tait une petite fille elle n’a jamais appris Ă  faire confiance. Il est probable qu’on retrouvera facilement chez elle des souvenirs, des comportements, des attitudes qui datent de cette Ă©poque-lĂ , et il faudra tenir compte de cette donnĂ©e pour amĂ©liorer la communication. Ailleurs c’est un vieux malade qui s’attachant aux pas d’un intervenant ou d’un membre de sa famille ; on pense qu’il cherche l’approbation de cet intervenant qui reprĂ©sente pour lui l’autoritĂ© parentale on dirait un adolescent qui n’a jamais pu se dĂ©tacher de ses parents. On voit trĂšs vite les trois grandes critiques qu’on peut faire Ă  la thĂ©orie de Naomi Feil 1. Ce qu’elle Ă©nonce n’est rien d’autre que la thĂ©orie de la rĂ©gression qui est Ă  la base de la psychanalyse on peut dire la mĂȘme chose de la thĂ©orie du plongeon rĂ©trograde. 2. Elle a raison d’insister sur la nĂ©cessitĂ© d’analyser le comportement du malade. Mais il n’est pas difficile de voir que cette analyse est trĂšs imprĂ©cise, et que les interprĂ©tations donnĂ©es par les soignants seront toujours risquĂ©es et toujours discutables. 3. Elle en vient trĂšs vite Ă  dire qu’il est possible d’aider la personne dĂ©mente Ă  rĂ©soudre les problĂšmes qu’elle n’a pas su rĂ©gler jusque lĂ . On l’espĂšre, mais sans trop y croire c’est une autre constante de ces thĂ©ories amĂ©ricaines que de prĂ©tendre rĂ©ussir des miracles. Bref, l’idĂ©e intĂ©ressante est que si nous parvenons Ă  repĂ©rer Ă  quel niveau le malade se situe nous allons pouvoir mieux le comprendre, et par lĂ  Ă©tablir une relation plus apaisante pour lui. Nous allons donc procĂ©der en deux temps Dans un premier temps nous allons Ă©couter le patient et essayer de comprendre de quels souvenirs il nous parle. Dans un second temps nous allons essayer de comprendre quel est son comportement, et en quoi il rappelle une pĂ©riode de sa vie. Ensuite nous utiliserons les rĂ©sultats de cette enquĂȘte pour essayer de trouver le comportement qui permettra Ă  la personne de se sentir comprise et apprĂ©ciĂ©e pour ce qu’elle est. En somme pour trouver la clĂ© qui permet de calmer la personne, il suffit de l’écouter vraiment, d’entendre ce qui cherche Ă  se dire Ă  travers son comportement, mĂȘme quand il est dĂ©rangeant ». Le projet de Naomi Feil est de suivre pas Ă  pas, Ă  travers des contacts quotidiens avec les personnes souffrant de dĂ©mence, le fil conducteur des ressentis dans le labyrinthe des Ă©motions. Dans la validation, ce qu’on valide c’est le comportement du malade on ne cherche plus Ă  le rectifier, on le reconnaĂźt comme un comportement lĂ©gitime et qui dit quelque chose. LES OUTILS DE VALIDATION Naomi Feil dĂ©crit quatorze outils de validation. Ces outils ne sont pas tous originaux, on le soulignera Ă  l’occasion ; d’autres sont carrĂ©ment douteux... En fait ce sont le plus souvent des banalitĂ©s ; redisons que ces banalitĂ©s sont bonnes Ă  entendre. Disons tout d’abord que le soignant intervient dans deux contextes Lors de relations spontanĂ©es en cours de journĂ©e. Lors d’interventions programmĂ©es. Le soignant doit d’abord maĂźtriser l’intervention programmĂ©e, celle qu’il a prĂ©vue et pour laquelle il a le temps. Quand il sera bien habituĂ© Ă  ce type d’intervention il aura acquis la fluiditĂ© et l’aisance nĂ©cessaires pour amĂ©liorer ses relations spontanĂ©es. Les techniques de Naomi Feil sont prĂ©sentĂ©es ici dans un ordre logique, et ont Ă©tĂ© dĂ©barrassĂ©es de ce qu’elles contiennent de trop discutable. Cette prĂ©sentation n’est donc pas... validĂ©e on ne prĂ©sente lĂ  qu’une opinion. Se concentrer Il ne s’agit absolument pas d’une technique de communication mais d’un prĂ©alable. Il est trĂšs important de se concentrer avant d’entrer dans une relation qui risque d’ĂȘtre difficile ou Ă©prouvante. C’est le cas en accompagnement, quand on entre dans la chambre du mourant on fera du mauvais travail si on ne prend pas le temps de se dĂ©barrasser de ses propres problĂšmes. Il existe de multiples techniques de concentration, toutes plus ou moins inspirĂ©es du yoga. Il ne faut pas les valoriser outre mesure, ce n’est pas de la magie. Voici les recommandations de Naomi Feil pour l’utilisation de cette technique Regarder fixement un point situĂ© environ 5 cm en dessous de sa propre taille. Inspirer profondĂ©ment par le nez et emplir d’air ses poumons. Expirer par la bouche. Supprimer toute rĂ©flexion intĂ©rieure, pour consacrer toute son attention Ă  sa seule respiration. Par huit fois, rĂ©pĂ©ter lentement cette procĂ©dure. Ceci permet de se mettre vraiment Ă  l’écoute de l’autre, en expulsant tous les sentiments de peine, de colĂšre et de frustration, afin de les mettre au placard pour un moment. La validation devrait toujours commencer par cette technique. Capter le regard du patient Le dĂ©ment reste trĂšs longtemps, sans doute jusqu’au bout, sensible aux Ă©lĂ©ments de la communication non-verbale. Parmi ceux-ci le regard est important. Quand on entre en communication il faut Ă©viter tout ce qui ressemble Ă  un rapport de force. Or en matiĂšre de comportement animal le signe de la domination est la place des yeux si mon interlocuteur est placĂ© de telle sorte que je le regarde de haut en bas, je le domine, et il se trouve en position d’infĂ©rioritĂ©. Naturellement cette rĂšgle n’est pas absolue, et ne fait que nuancer le rapport de force l’enseignant est debout devant des Ă©lĂšves assis, de sorte qu’il les regarde de haut en bas. Par contre le patron qui reçoit un employĂ© est assis, et l’employĂ© est debout, de sorte que le patron le regarde de bas en haut ; pourtant le rapport de force est en faveur du patron, parce qu’ĂȘtre assis est un privilĂšge. Dans les deux cas, donc la position renforce l’autoritĂ© de celui qui la possĂšde. Il s’ensuit que la seule maniĂšre d’éviter l’aggravation du rapport de force est d’ĂȘtre situĂ© Ă  la mĂȘme hauteur que celui Ă  qui on s’adresse. Cela signifie par exemple qu’il n’est pas sain de converser avec le dĂ©ment en se mettant assis sur le bord du lit il faut faire l’effort de se baisser jusqu’à ce qu’on ait les yeux exactement Ă  sa hauteur. On sait que les regards sont capables d’exprimer un trĂšs grand nombre de sentiments. On sait moins comment c’est possible le regard lui-mĂȘme n’est le fait que de l’Ɠil, et l’Ɠil ne se modifie que trĂšs peu seul le diamĂštre de la pupille peut changer, et cela dĂ©pend surtout de la luminositĂ©... C’est donc l’Ɠil qui porte le message et non le regard autrement dit ce sont les paupiĂšres et les mouvements des globes. Le regard est un enjeu fondamental de la communication avec le dĂ©ment, car c’est l’instrument qui permet de fixer son attention. C’est par le regard qu’il conserve la notion d’une prĂ©sence humaine prĂšs de lui la parole est faite de mots qu’il ne comprend plus trĂšs bien, ou plus du tout ; le toucher est trop peu spĂ©cifique. Il faut donc capter l’attention du dĂ©ment en se plaçant face Ă  lui, et en le regardant dans les yeux ; Ă  condition bien sĂ»r de veiller Ă  ce que le regard ne soit en aucune façon agressant ou angoissant. Il est plus difficile de maintenir ce regard tout au long de l’entretien, il faut pourtant s’y exercer. On ne doit pas craindre de pratiquer l’échange des regards avec le dĂ©ment non communiquant on peut essayer d’exprimer des Ă©motions par le seul regard, et d’interprĂ©ter les Ă©motions qu’on reçoit en retour. On aura souvent la bonne surprise de constater que les yeux parviennent ainsi Ă  se parler. Naturellement de telles expĂ©riences ont quelque chose de douteux en communication non-verbale rien n’est plus facile que de prendre ses dĂ©sirs pour des rĂ©alitĂ©s. Mais on peut au moins prĂ©sumer que mĂȘme si on se trompe quelque peu en interprĂ©tant les rĂ©actions du dĂ©ment ce dernier aura tirĂ© quelque avantage du fait qu’on lui aura consacrĂ© ce temps. Penser autrement reviendrait Ă  dĂ©nier au fond toute valeur Ă  notre action envers le dĂ©ment. Parler d’une voix claire, basse et affectueuse Dans une conversation, il y a les mots qui sont prononcĂ©s, avec leur signification, ce qui forme le contenu du message. Mais il y a aussi, nous le savons bien, la maniĂšre dont les mots sont prononcĂ©s le travail sur l’intonation est la base du mĂ©tier d’acteur. Allons plus loin la tonalitĂ© de mon message contient des informations, et ces informations sont souvent au moins aussi importantes que le contenu objectif des mots on a tort d’opposer comme on le fait le fond et la forme ces deux notions sont totalement interdĂ©pendantes. Cela est d’autant plus vrai chez le dĂ©ment Il est en difficultĂ© pour comprendre le fond du message, car il ne connaĂźt plus le sens des mots. Comme il ne comprend plus le sens des mots, il est encore plus sensible Ă  leur environnement affectif. Il est en souffrance, et de ce fait hypersensible Ă  tout ce qui constitue l’ambiance affective de la relation. Il importe donc d’adopter un ton de voix rassurant ; cela suppose de parler lentement, doucement, sans Ă©lever la voix. Il faut s’y exercer. Il faut savoir, avant d’entamer la conversation, prendre le temps de se recentrer sur soi-mĂȘme et de se prĂ©parer. Mais cette rĂšgle est rapidement limitĂ©e 1. Les modalitĂ©s concrĂštes du travail ne laissent pas toujours le temps de se mettre en condition. 2. Le dĂ©ment est souvent sourd, ce qui impose de lui parler fort. 3. Ce qu’on veut dire au malade n’est pas forcĂ©ment compatible avec une douceur du ton. Certes on peut toujours s’efforcer de rester calme, mais il ne faut pas qu’il y ait une trop grande contradiction entre ce qu’on veut dire et la maniĂšre dont on va le dire, faute de quoi le dĂ©ment va s’y perdre il y a en somme des maniĂšres angoissantes d’éliminer l’angoisse. 4. Mais d’un autre cĂŽtĂ© parler de maniĂšre douce et chaleureuse ne veut pas dire adopter un ton lĂ©nifiant ou infantilisant. Le ton juste serait plus prĂšs de celui du psychiatre que de celui de la nourrice. 5. Il n’est pas si simple de trouver le ton juste le pire serait d’adopter un ton si neutre qu’il n’exprimerait aucun sentiment, ce qui serait particuliĂšrement angoissant. Il faut donc prendre garde Ă  ne pas Ă©liminer du ton de la voix toute trace de sentiment il s’agit d’avoir un ton bienveillant, non un ton neutre ou indiffĂ©rent. Notons d’autre part que le fait d’adopter un ton de voix rassurant va organiser la rĂ©gression dans deux directions Le patient va entendre un soignant qui lui parle comme aurait fait sa mĂšre. Cela ne manquera pas de dĂ©clencher chez lui des attitudes semblables Ă  celle qu’il aurait eue avec sa propre mĂšre, et de le renvoyer dans le monde de son enfance, avec les souvenirs de son enfance. Le soignant qui adopte un ton de voix maternel va se retrouver dans la position qu’il adopterait vis-Ă -vis de son enfant, ce qui n’est pas sans danger accessoirement il pourra Ă©galement retrouver des comportements qui tĂ©moignent de ce qu’il a vĂ©cu avec sa propre mĂšre.... Identifier et utiliser le sens prĂ©fĂ©rĂ© Il s’agit de ce qu’on appelle les canaux de communication. Si on veut vraiment parler la langue d’une autre personne et entrer dans son monde afin de gagner sa confiance, la meilleure façon de faire est d’apprendre Ă  percevoir le monde comme elle le perçoit. Pour ce faire, il faut se mettre Ă  l’écoute et observer attentivement. Les paroles et les actions finiront par dĂ©voiler lequel de ses cinq sens la vue, l’ouĂŻe, le goĂ»t, l’odorat et le toucher la personne utilise le plus dans ses expĂ©riences de la vie au quotidien. Le langage tĂ©moigne facilement du canal de communication prĂ©fĂ©rĂ© de la personne. Il suffit de faire attention aux mots qu’elle utilise ils traduisent sa maniĂšre de percevoir le monde. L’expĂ©rience la plus simple est de faire raconter une scĂšne donnĂ©e, par exemple un mariage. On verra vite que les divers participants sont capables de raconter correctement le mĂȘme mariage mais que chacun insistera d’abord sur des points particuliers La robe de la mariĂ©e Vision Le repas GoĂ»t L’orchestre Audition Le parfum des tilleuls Odorat Le velours des siĂšges Toucher Mais les choses vont beaucoup plus loin, et sont beaucoup plus subtiles, car la question des canaux de communication imprĂšgne et structure tout le langage. Par exemple pour dire son aversion pour quelqu’un, on peut employer des canaux diffĂ©rents Je ne m’entends pas avec lui Audition Je ne peux pas le voir Vision Je ne peux pas le sentir Odorat Il me hĂ©risse ; Toucher Il me dĂ©goĂ»te GoĂ»t Une fois le sens privilĂ©giĂ© connu, l’intervenant qui se sert de la Validation se servira des mots clĂ©s qui correspondent Ă  ce sens en s’adressant Ă  la personne atteinte. Pour une personne qui utilise plus la vue pour comprendre son environnement, on pourra dire J’ai bien vu ça, moi aussi » ; pour une autre qui utilise plutĂŽt l’ouĂŻe, on dira Je vous entends clairement » ; et pour une personne dont le sens du toucher est prĂ©dominant C’est doux, n’est-ce pas ? » et ainsi de suite. Toucher Cette technique s’applique bien avec les personnes qui Ă©prouvent de la difficultĂ© Ă  voir et Ă  entendre, dont la perception du temps est affectĂ©e, et qui sont incapables de reconnaĂźtre les gens, peu importe qu’ils soient des proches ou des Ă©trangers. Le contact tactile devient donc un mode important par lequel on peut communiquer son affection ou du respect Ă  ces personnes, ce qui a souvent comme rĂ©sultat de crĂ©er des liens serrĂ©s entre ces personnes et les intervenants utilisant cette approche. Lorsque la personne est encore plus refermĂ©e sur elle-mĂȘme et qu’elle ne semble plus se prĂ©occuper de ce qui l’entoure, le toucher permet d’entrer dans son monde ; ainsi des souvenirs agrĂ©ables de la tendre enfance sont ravivĂ©s Ă  travers le toucher. Tout en respectant l’intimitĂ© de la personne, on peut, par exemple, faire des mouvements circulaires du bout des doigts sur le haut de la joue ou derriĂšre la tĂȘte. Ou alors, en se servant des deux mains, une sur chaque cĂŽtĂ© du visage, on peut toucher le lobe de l’oreille avec l’auriculaire, et descendre ensuite le revers des mains le long de la mĂąchoire jusqu’au menton pour ensuite descendre le long du cou. On peut Ă©galement masser les Ă©paules, le haut du dos, ou toucher le bas du mollet avec le bout des doigts. Il est cependant important de toujours approcher la personne de face car on peut la surprendre en arrivant de cĂŽtĂ© ou par en arriĂšre. Il est tout aussi important de respecter l’état d’esprit de la personne en l’approchant, et d’ĂȘtre sensible Ă  tout signe de rĂ©sistance car ce ne sont pas toutes les personnes qui aiment ĂȘtre touchĂ©es. Le choix des mots pour crĂ©er la confiance Il faut comprendre ce qui va mettre le dĂ©ment en difficultĂ©. En gros il lui est assez facile de parler de ce qu’il voit, nettement moins de ce qu’il pense ; il sait dĂ©crire, mais pas analyser. Il faut donc utiliser des mots simples, qui n’ouvrent pas la porte Ă  des Ă©motions trop difficiles Ă  affronter. Par exemple les questions Qui ? Quoi ? OĂč ? Quand ? Comment ? sont assez facilement traitĂ©es par le malade, alors que la question Pourquoi ? la met tout de suite en difficultĂ© le malade se sent acculĂ© au pied du mur lorsqu’on lui demande pourquoi il a fait ce qu’il a fait, ou pourquoi un Ă©vĂ©nement est arrivĂ©. On lui demande alors de motiver ses gestes ou ses paroles, c’est-Ă -dire de rĂ©flĂ©chir sur lui-mĂȘme, ce qui lui est trĂšs difficile ; et s’il le fait il risque de se retrouver sur le chemin de sentiments souvent porteurs d’une grande charge Ă©motive, ce qui va lui faire peur. Naomi Feil donne l’exemple suivant une dame de 80 ans prĂ©tend que quelqu’un lui dĂ©robe ses bijoux. PlutĂŽt que de discuter avec elle, sa fille concentre la discussion sur des faits prĂ©cis. Qui accuses-tu de te dĂ©rober tes bijoux, Maman ? », demande-t-elle. La mĂšre est intĂ©ressĂ©e par la question et lui rĂ©pond C’est la femme de mĂ©nage. » Que dis-tu donc qu’elle t’a volĂ© ? » demande la fille, en continuant Ă  focaliser sur des faits. La derniĂšre chose qu’elle m’a volĂ©e, ce sont mes boucles d’oreilles noires celles que Papa m’a donnĂ©es. » Ce sont tes prĂ©fĂ©rĂ©es », rĂ©pond la fille. Papa te donnait toujours de jolies choses. Il savait bien ce qui t’allait le mieux. Quand te les avait-il donnĂ©es ? » Juste aprĂšs notre mariage, pendant notre lune de miel », rĂ©pond la mĂšre. Ici on commence Ă  voir ce qu’est le mĂ©canisme de validation l’intervenante n’a pas cherchĂ© Ă  dĂ©tromper la malade, elle n’a pas cherchĂ© Ă  la rassurer ; rassurer la patiente revenait Ă  lui dire qu’elle avait tort ; or ce qui importe le plus au dĂ©ment c’est d’avoir raison. Pour y parvenir l’intervenante a acceptĂ© de ne pas se demander si la colĂšre de sa mĂšre Ă©tait justifiĂ©e elle lui a simplement reconnu le droit d’ĂȘtre en colĂšre. Et dĂšs qu’elle a vu sa colĂšre validĂ©e, la mĂšre n’en a plus eu besoin, elle a pu cesser d’accuser la femme de mĂ©nage et il est devenu facile de la faire dĂ©river jusqu’au point oĂč elle pouvait se mettre Ă  Ă©voquer le souvenir de son mari. Reformuler La personne atteinte se sent comprise si ses mots sont repris par quelqu’un d’autre. Cela la rassure. On peut dire la phrase en utilisant les mĂȘmes mots-clĂ©s et en rĂ©pĂ©tant l’essentiel. Imiter le ton de la voix et le dĂ©bit est aussi un excellent moyen de montrer Ă  la personne atteinte qu’on la comprend et qu’on est sensible Ă  sa rĂ©alitĂ©. La reformulation est une mĂ©thode Ă  part entiĂšre, et une sĂ©ance y sera probablement consacrĂ©e. Naomi Feil donne l’exemple d’un vieil homme qui accuse son garagiste de lui abĂźmer sa voiture ». Cette accusation est totalement fausse, et le garagiste devrait se dĂ©fendre. Mais ce dernier se rend compte que quelque chose ne va pas en fait il a l’intuition que le vieil homme s’identifie sa voiture ; Ainsi, lorsqu’il dit au garagiste qu’il ne comprend pas pourquoi sa voiture a besoin de rĂ©parations elle allait pourtant bien la semaine derniĂšre... », il est en rĂ©alitĂ© en train de lui dire sa frustration face au fait qu’il ne se sent pas aussi bien qu’avant. Sa voiture sert de prĂ©texte Ă  masquer ces pertes qui l’affectent profondĂ©ment. Au fond de lui, le vieil homme sait que sa vue baisse et qu’il perd peu Ă  peu son sens de l’orientation. Il se sent usĂ©, tout comme la boĂźte de vitesses de sa voiture. Le garagiste sent ce que le vieil homme lui dit vraiment et du coup il n’argumente pas. Il va utiliser une autre technique qui est celle de la reformulation il va simplement rĂ©pĂ©ter les mots du vieil homme, ce qui lui montre qu’il l’a entendu, qu’il l’a compris, que ses mots peuvent ĂȘtre dits par d’autres ; et cela va encourager le vieil homme Ă  aller plus loin, jusqu’à dire le fond de sa pensĂ©e ce que le malade dit a un sens, cela peut ĂȘtre Ă©changĂ©. Vous m’avez abĂźmĂ© ma voiture. Vous pensez que je vous ai abĂźmĂ© votre voiture ? reformulation Ă©cho Bien sĂ»r ! la semaine derniĂšre elle marchait encore trĂšs bien ! J’ai l’impression que vous ĂȘtes trĂšs troublĂ© par cela reformulation du non-verbal. Oui, ce n’est pas normal, ce n’est pas parce qu’elle est vieille qu’elle doit tomber en panne. Ce n’est pas une explication... reformulation ouverture. Non, bien sĂ»r ! Tenez moi j’ai quatre-vingts ans, eh bien je suis en pleine forme. Vous vous sentez trĂšs bien. Remarquez, on ne sait jamais... Etc... Utiliser la polarisation Cette technique consiste Ă  laisser la personne atteinte exprimer sa frustration sur un objet ou une situation alors que nous savons que ce n’est pas la cause du problĂšme. Par exemple, lorsque la dame se plaint des plats servis Ă  table, on lui demande Vous trouvez que c’est le plus mauvais jambon que vous ayez jamais mangĂ©, n’est-ce pas ? » Nous savons bien qu’au fond, elle en a contre ses dents qui ne lui permettent plus de mastiquer comme avant. Mais en la laissant s’exprimer et s’emporter contre la nourriture, son anxiĂ©tĂ© a diminuĂ© et elle en a ressenti un certain soulagement. Il faut bien comprendre pourquoi cette technique est efficace. Et il y a trois grands mĂ©canismes 1. D’abord il y a le mĂ©canisme gĂ©nĂ©ral de la validation on a reconnu Ă  la dame le droit d’ĂȘtre en colĂšre, et c’est ce qui importait. C’est la condition pour qu’elle puisse Ă©ventuellement dĂ©river vers la vraie cause comme dans l’exemple du bijou volĂ©. 2. Ensuite il y a la validation du subterfuge la grand-mĂšre a sans doute besoin de se dire qu’elle est encore capable de sauver les apparences et de duper son monde. 3. Enfin il y a le mĂ©canisme de toute colĂšre la colĂšre est une Ă©motion, qui demande Ă  ĂȘtre dĂ©versĂ©e. Une fois cela accompli, la patiente se dĂ©tend. Évidemment il est plus facile de tolĂ©rer une injustice contre un jambon que contre un soignant, mais c’est une autre question. Imaginer le contraire et faire se souvenir Parfois, il faut essayer d’imaginer le contraire de la situation vĂ©cue » par la personne, ce qui lui permet de retrouver une solution faire se souvenir qu’elle a autrefois utilisĂ©e pour rĂ©gler la situation. Ces techniques peuvent redonner confiance en elle-mĂȘme Ă  la personne atteinte et en celui ou celle qui l’accompagne. Par exemple, une malade dit Un homme vient dans ma chambre la nuit. » Utiliser la technique du contraire » c’est essayer de l’amener Ă  se rappeler les occasions oĂč l’homme n’est pas venu. Le voyez-vous toutes les nuits ? » La dame, surprise, constate que l’autre soir, quand nous sommes venu la visiter et qu’elle a veillĂ© tard, il n’était pas lĂ . Pourtant, dĂšs qu’elle a Ă©tĂ© seule il Ă©tait revenu. Alors c’est seulement quand vous ĂȘtes seule que vous le voyez ? Si nous Ă©tions avec vous tout le temps, cela ne vous importunerait plus ? » La dame acquiesce et raconte qu’elle n’a jamais Ă©tĂ© seule de sa vie et combien elle s’est sentie abandonnĂ©e Ă  la mort de son mari, qui avait toujours Ă©tĂ© Ă  ses cĂŽtĂ©s. Doucement, on demande Ă  la dame ce qu’elle a fait Ă  ce moment-lĂ  pour se sentir moins seule faire se souvenir. Elle rĂ©pond qu’elle passait ses nuits entiĂšres Ă  regarder les vieilles photos de son mari en Ă©coutant la musique qu’il aimait. On voit facilement comment cette technique fonctionne le fait d’imaginer le contraire permet Ă  la personne ĂągĂ©e de prendre de la distance vis-Ă -vis de la situation angoissante. En Ă©voquant une situation oĂč l’homme n’est pas lĂ  on permet Ă  la dame de constater qu’il n’est pas toujours lĂ  et que donc il n’envahit pas tout l’espace il y a de la place pour penser Ă  autre chose. La technique du souvenir est beaucoup plus banale ; encore faut-il bien comprendre ce qu’on fait quand on l’utilise. Au moment du grand Ăąge, il n’est plus possible d’apprendre des façons nouvelles de se dĂ©brouiller ». L’avenir, mais aussi le prĂ©sent sont des mondes angoissants. Par contre parler du passĂ© est un excellent moyen d’instaurer un climat de confiance. Cela aide Ă©galement Ă  s’adapter Ă  une situation de crise, Ă  un stress ou Ă  une vive Ă©motion. Cela n’est pas simple il n’est pas si facile de parler du passĂ© Ă  quelqu’un Ă  qui la mĂ©moire commence Ă  faire dĂ©faut. Mais enfin dans la mesure oĂč le patient se souvient, et surtout dans la mesure oĂč on ne le confronte pas Ă  ses Ă©checs, on peut arriver Ă  le sĂ©curiser. Naturellement ces deux techniques sont employĂ©es l’une Ă  la suite de l’autre. Utiliser l’ambiguĂŻtĂ© Lorsque la personne atteinte utilise des mots incomprĂ©hensibles, l’intervenant qui connaĂźt la Validation peut prendre part Ă  la conversation sans la contredire. Ainsi, l’intervenant se sert du mot inconnu, mais en le remplaçant par il », elle », on » ou par c’était ». Par exemple, Ă  une personne qui se plaint en disant Ces catawalks me font mal ! », l’intervenant peut rĂ©pondre OĂč vous font-ils mal ? », le pronom ils » remplaçant le mot inconnu catawalks ». À une autre personne qui dit J’ai chuftĂ© avec les mounnets », on pourra rĂ©pondre Et c’était agrĂ©able ? Que vous a-t-on dit ? » Les mots ils », elles », on », c’était » etc. sont utilisĂ©s pour remplacer les mots inconnus du dictionnaire. De cette façon, la communication est maintenue et la personne atteinte se sent comprise. Elle a l’impression d’ĂȘtre une interlocutrice valable dans la discussion. Mais cette technique n’est utilisable qu’à condition de l’avoir bien comprise il ne s’agit en aucun cas de se moquer de la personne. Il s’agit au contraire d’une Ă©coute particuliĂšrement subtile essayer de comprendre de quoi on nous parle alors que les mots sont perdus ; essayer plus encore de sentir quelles sont les Ă©motions de l’autre alors mĂȘme que nous ne savons pas ce qui l’émeut. Il s’agit en somme du vĂ©ritable accompagnement accompagner l’autre c’est accepter d’aller avec lui alors qu’on ne sait pas oĂč il va. Observer, puis copier les mouvements et les Ă©motions de l’intĂ©ressĂ© Naomi Feil appelle cela la technique du miroir ». Cette technique permet Ă  l’intervenant d’entrer dans le monde Ă©motionnel de la personne. Elle sert Ă  tisser un lien de confiance avec une personne atteinte qui ne s’exprime plus verbalement, afin d’éviter qu’elle se replie totalement sur elle-mĂȘme. Pour ce faire, l’intervenant observe soigneusement l’attitude, les yeux, les expressions du visage, la lĂšvre infĂ©rieure, l’allure gĂ©nĂ©rale, les mouvements rĂ©pĂ©titifs, etc. de la personne atteinte. L’intervenant cherche ensuite Ă  accorder son attitude, ses gestes et sa respiration Ă  ceux de la personne Ă  valider. La technique du Miroir » effectuĂ©e avec empathie devient un outil prĂ©cieux pour crĂ©er ce climat de confiance indispensable au mieux-ĂȘtre de la personne atteinte. Voici le tĂ©moignage que livre Naomi Feil sur l’utilisation de cette technique Mildred Hopkins, ancienne secrĂ©taire d’avocat, ne s’est jamais mariĂ©e. Elle a travaillĂ© pour le mĂȘme cabinet pendant 45 ans. Aujourd’hui, Ă  86 ans, [...], elle a besoin nĂ©anmoins de rester active. Le travail a toujours Ă©tĂ© son unique source de dignitĂ©. Se voyant en esprit devant sa machine Ă  Ă©crire Underwood, elle retrouve les gestes du passĂ© et remue rapidement les doigts pour achever de taper ce que son patron lui a dictĂ©, avant qu’il ne se rende au tribunal. L’intervenante qui utilise la Validation imite les mouvements de doigts de Mildred. Cette derniĂšre voit les doigts de son imitatrice reproduire le rythme des siens. Elle lĂšve les yeux. Leurs regards se croisent. Elles tapent ensemble. Avec admiration, l’intervenante sourit Ă  Mildred Combien de mots-minute pouvez-vous taper ? », lui demande-t-elle. 92 ! » rĂ©pond Mildred avec fiertĂ©. C’est le premier mot qu’elle prononçait depuis son entrĂ©e Ă  la maison de santĂ©, 6 mois plus tĂŽt ». En copiant ses mouvements, l’intervenante qui s’est servi de la Validation a créé une complicitĂ© avec elle. RassurĂ©e sur le plan relationnel, Mildred commença Ă  s’extĂ©rioriser. Son Ă©locution revint peu Ă  peu et elle sembla retrouver de l’intĂ©rĂȘt pour ce qui se passait autour d’elle. Associer le comportement avec les besoins insatisfaits ou les besoins exprimĂ©s Il s’agit ici de reconnaĂźtre que le comportement de la personne atteinte exprime, d’une façon ou d’une autre, l’un des trois besoins fondamentaux de l’ĂȘtre humain ĂȘtre aimĂ©, ĂȘtre utile et le besoin d’exprimer les fortes Ă©motions. Tout le problĂšme est donc de savoir quels sont les besoins exprimĂ©s par tel ou tel comportement ; on peut y parvenir en observant le malade, et lĂ  encore en Ă©coutant le sentiment qui s’exprime pendant le comportement. ConsidĂ©rons par exemple un patient qui passe ses journĂ©es Ă  frotter les meubles a une raison de le faire. Le soignant peut rĂ©agir de trois maniĂšres 1. Il peut essayer d’empĂȘcher le malade de frotter au motif que c’est sale. 2. Il peut laisser le malade Ă  son comportement sans chercher Ă  l’interprĂ©ter. 3. Il peut enfin essayer de percevoir l’émotion ou le besoin associĂ© au comportement. Dans ces dernier cas, s’il parvient Ă  comprendre ce qui se passe, il va pouvoir aider le patient en lui parlant de ce qui se passe. Utiliser la musique La musique fait appel aux Ă©motions. Et les Ă©motions sont ancrĂ©es bien loin dans la mĂ©moire affective de la personne. Ce qui fait que souvent, les gens qui ne parlent plus sont quand mĂȘme capables de chanter une chanson de leur enfance. AprĂšs avoir entendu puis chantĂ© une mĂ©lodie familiĂšre, des personnes atteintes qui ne parlaient plus du tout sont parfois capables de dire quelques mots ; en toute hypothĂšse elles sont le plus souvent trĂšs attirĂ©es par la musique, le rythme, et cela les calme le plus souvent trĂšs bien. EN GUISE DE CONCLUSION Il est facile de voir que la Validation n’est pas une mĂ©thode, mais une succession de techniques, certaines Ă©videntes d’autres moins, certaines originales d’autres moins, et que tout cela ne va pas trĂšs loin. Mais il reste une idĂ©e fondamentale, qui doit ĂȘtre connue et mise en pratique il importe de reconnaĂźtre au dĂ©ment le droit Ă  la parole, et surtout le droit Ă  sa parole. Ce qu’il nous dit n’est pas conforme aux rĂšgles habituelles de la logique et de la communication ; cela ne signifie en rien qu’il n’a pas quelque chose Ă  nous dire. Lorsqu’un patient est empĂȘchĂ© de parler, par une aphasie ou une trachĂ©otomie, nous savons dire que notre devoir est d’essayer par-dessus tout de le comprendre ce n’est pas parce qu’il n’a plus accĂšs au langage qu’il n’a rien Ă  dire. De la mĂȘme maniĂšre le dĂ©ment n’a plus accĂšs Ă  la parole ; pour autant ce serait une erreur que de croire qu’il ne pense pas. La mission du soignant est alors de comprendre le dĂ©ment autant qu’il est possible ; pour cela la premiĂšre chose Ă  faire est de lui faire confiance il faut avoir confiance dans son aptitude Ă  penser, Ă  communiquer, mĂȘme si c’est un peu difficile. L’objectif de la Validation n’est rien d’autre. NotĂ©/5: Achetez Validation mode d'emploi: Techniques Ă©lĂ©mentaires de communication avec les personnes atteintes de dĂ©mence sĂ©nile de type Alzheimer. de Naomi Feil, Blanchard, François, Roux-Brioude, Jacques: ISBN: 9782907516969 sur Reconnue et utilisĂ©e dans le monde entier, la Validation de Naomi Feil est une mĂ©thode d'accompagnement pour les personnes ĂągĂ©es atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de maladies apparentĂ©es. Lire la suite keyboard_arrow_right Pages 146 Taille 21,0 x 15,0 ISBN 9782757307809 Description dĂ©taillĂ©e Description dĂ©taillĂ©e La MĂ©thode De Naomi Feil A L Usage Des Familles Dans ce best-seller, Vicki de Klerk-Rubin met la Validation Ă  la portĂ©e du plus grand nombre et des familles des malades en particulier. Elle propose une mĂ©thode pour rejoindre la personne dĂ©sorientĂ©e dans sa rĂ©alitĂ©, en acceptant ses ressentis face Ă  la difficultĂ© de la situation et en mettant de cĂŽtĂ© nos propres sentiments, le temps de la relation, afin d'accueillir ceux du proche malade. Il s'agit d'observer, de trouver la juste distance et d'utiliser les techniques appropriĂ©es pour procurer un soulagement aux grands vieillards et leur permettre de se sentir acceptĂ©s tels qu'ils sont devenus, en Ă©vitant ainsi le repli sur soi. Les nombreux exemples concrets prĂ©sentĂ©s constituent autant d'outils pratiques pour garder le lien, communiquer, accompagner et valoriser ses proches dĂ©sorientĂ©s. Ce livre, qualifiĂ© par Naomi Feil d'"exceptionnel" et rĂ©digĂ© avec empathie, est Ă©galement un excellent complĂ©ment aux formations Ă  la Validation pour le personnel soignant. À PARAÎTRE OU DERNIÈRE PARUTION DANS LA MÊME CATÉGORIE Date de parution 27 septembre 2022 DĂ©couvrir A paraĂźtre Date de parution 15 septembre 2022 DĂ©couvrir A paraĂźtre Auteurs Collectif ... Date de parution 15 septembre 2022 DĂ©couvrir A paraĂźtre Pack Auteurs Collectif ... Date de parution 06 janvier 2022 DĂ©couvrir Sur commande ExpĂ©dition sous 4 Ă  8 jours BĂ©nĂ©ficiez de la remise de 5% en choisissant le retrait en magasin Livraison Ă  Ă  partir de 35€d'achats en France MĂ©tropolitaine Satisfait ou remboursĂ©sous 14 jours ouvrĂ©s Paiements sĂ©curisĂ©s3D Secure Service clientLundi au Vendredi de 10h Ă  18h30 au 04 67 63 62 19 ou par email Amazonfr: naomi feil validation. Choisir vos prĂ©fĂ©rences en matiĂšre de cookies . 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Le livre explique concrĂštement comment vivre avec cette maladie, en s’appuyant sur diffĂ©rentes approches non mĂ©dicamenteuses les arts, les jardins, le spectacle, un environnement adaptĂ©, des techniques de communication pour maintenir une relation apaisĂ©e Humanitude
 et vivre le moment prĂ©sent mĂ©ditation
 Le traitement environnemental un environnement adaptĂ© pour faciliter l’autonomie et le bien-ĂȘtre — retour en images sur l’intervention de John Zeisel au colloque ur les approches non mĂ©dicamenteuses de la maladie d’Alzheimer, des 14 et 15 novembre 2013
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QuatriĂšme de couverture Validation La mĂ©thode de Naomi Feil pour une vieillesse pleine de sagesse Aider et accompagner les grands vieillards dĂ©sorientĂ©s Je dois rentrer pour nourrir mes enfants ! » Je lui dis alors Madame Kessler, vous ne pouvez pas rentrer chez vous. Vos enfants ne sont pas lĂ . Vous ĂȘtes maintenant Ă  la maison de retraite de Montefiore. » Elle rĂ©pond Je le sais, ne soyez pas idiote. C'est pour ça que je dois partir tout de suite. Je dois rentrer chez moi pour faire manger mes enfants. »Aucune forme de rĂ©fĂ©rence Ă  la rĂ©alitĂ© ne parvient Ă  convaincre Madame Kessler. Elle se sent inutile dans une maison de retraite. Elle a besoin de retrouver son rĂŽle de maman de trois enfants et sa maison pour se sentir utile. Elle s'Ă©carte de moi en me pointant du doigt et marmonne Qu'est-ce qu'elle en sait et pour qui elle se prend, celle-lĂ  ! » RĂ©orienter les vieillards dĂ©sorientĂ©s vers la rĂ©alitĂ©, entrer dans leur jeu, parler d'autre chose... Quelle est la bonne attitude ? Dans ce livre, Naomi Feil nous expose les principes fondateurs de sa mĂ©thode, la Validation Therapy, basĂ©e sur une attitude empathique, respectueuse et authentique envers le vieillard dĂ©sorientĂ©. Reconnue et utilisĂ©e dans le monde entier, la Validation de Naomi Feil est une mĂ©thode d'accompagnement pour les personnes ĂągĂ©es atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de maladies apparentĂ©es. Ce livre est destinĂ© Ă  tous ceux qui prennent soin des grands vieillards dĂ©sorientĂ©s et les accompagnent au quotidien. La mĂ©thode Validation donne aux aidants les moyens d'ĂȘtre plus Ă  l'aise dans l'accompagnement de ces grands vieillards, qui expriment leurs sentiments sans retenue. La Validation accepte les individus tels qu'ils sont. Elle nous aide Ă  comprendre les raisons cachĂ©es derriĂšre les comportements et aide les personnes dĂ©sorientĂ©es Ă  atteindre leurs objectifs, et non les nĂŽtres. fihol6o.
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